Jean Quatremer dresse sur son blog une description édifiante des pratiques politiquesfrançaises pour les élections européennes :
"La France va encore offrir un triste spectacle lors des prochaines élections européennes : comme d’habitude, les partis politiques, maîtres de la composition des listes et donc des places éligibles dans un système proportionnel, vont récompenser leurs affidés sans considération pour le travail effectué par les sortants (…) De fait, en Allemagne, par exemple, député européen est un choix de carrière. Si on se fait élire à Strasbourg, c’est en général pour trois mandats : le premier pour apprendre, le second pour être efficace, le troisième pour transmettre. C’est du solide, c’est du made in Germany. En France (...), on case ses copains, les battus du suffrage universel, ceux qui sont bien vus par les instances dirigeantes des partis. Dans cette logique, il vaut mieux passer son temps à Paris à faire sa cour plutôt qu’à travailler à Strasbourg ou à Bruxelles (…) "
Parmi les futurs exclus de l’UMP, Jean Quatremer cite André Lamassoure et François Grossetête qui risquent de se retrouver en troisième position sur les listes respectives du Sud-Ouest et du Sud-Est. Et cette troisième position ne leur assure pas d’être réélus. Au Front National, auquel Jean Quatremer aurait pu consacrer un paragraphe, c’est la deuxième position qui entraînera sans doute la non élection…