Als Zarathustra dreissig Jahr alt war, verliess er seine Heimat und den See seiner Heimat und ging in das Gebirge. Hier genoss er seines Geistes und seiner Einsamkeit und wurde dessen zehn Jahr nicht müde. Endlich aber verwandelte sich sein Herz, - und eines Morgens stand er mit der Morgenröthe auf, trat vor die Sonne hin und sprach zu ihr also:
Also begann Zarathustra's Untergang.
Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trentième année, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s'en alla dans la montagne. Là il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s'en lassa point durant dix années. Mais enfin son cœur se transforma, - et un matin, se levant avec l'aurore, il s'avança devant le soleil et lui parla ainsi [...] Ainsi commença la descente de Zarathoustra. (Le premier qui me parle de lion ou de cinéma file direct au coin... Puni! Et pas de Jukro au goûter...)
Comment mieux débuter ce thé que par un lever de soleil...
Troisième tome de la série des thés rouges que je découvre en ce moment, et certainement le plus exceptionnel. Il s'agit du Jukro du Palais des Thés, une petite merveille, un thé noir coréen, du comté littoral de Hadong, tout au sud de le Corée, et rien que cela mérite d'être souligné. En effet, la Corée produit essentiellement des thés verts, parfois compressés (Ddok Cha), extrêmement rares et essentiellement vendu sur le marché japonnais. Pour la petite histoire, le Jukro Cha a la réputation d'être une varitété spéciale de thés verts fait à partir des premiers théiers à avoir été historiquement planté en Corée. Et la version noir est réputée être le meilleur thé noir de Corée, entièrement récolté et transformé à l'ancienne.
Les feuilles sont noires, avec quelques reflets vert sombre. Elles sont légèrement torsadées, fines longues et très délicates. A l'odeur, après une petite note végétale, c'est du cacao et de la vanille plein le nez, et lorsqu'elles sont réchauffées, on croirait mettre son nez dans une boite de Van Houten, très chaud et aussi légèrement boisé. Une fois infusées, elles sont de couleur chocolat, et aux fortes notes cacaotées, chocolatées et vanillées s' ajoutent des notes de beurre, de lait et de crème, et une petite acidité fruitée.
La liqueur est relativement clair pour un thé rouge, de couleur orange doré. Des notes cacaotées puissantes et une douceur vanillée s'en dégagent. En bouche, le thé est très présent, très rond, avec une texture poudrée, on pourrait même y trouver une mâche qui rappelle un peu les thés des rochers ou les oolongs torréfiés. Et de la longueur à n'en plus finir. On s'en souvient le lendemain matin au réveil. La puissance aromatique est impressionnante, en comparaison, les autres thés noirs que je vous ait présenté me semblent fades et insipides. Du cacao à n'en plus finir (pas du chocolat, j'ai bien dit du cacao), une grande douceur de vanille et de crème fleurette chaude, presque de crème aux œufs maison. Par certains côtés, ça me rappelle les cuillères de Nesquick avalées à pleine cuillers (Ah! la jeunesse...). Sur la seconde infusion, des notes miellées, cirées et boisées apparaissent, et quelques notes de fruits, de prune peut-être? Et ce cacao qui reste en bouche pour des heures...
C'est tout simplement un thé exceptionnel, d'une puissance aromatique comme je n'en n'ai jamais rencontrées, sans aucune mesure, une chaleur extrême, réconfortante, de la gourmandise à l'état pur... Une merveille...
En passant, une photo des touts premiers gâteaux de Noël, cette année on a commencé par des butterbredla et des Zimtsternla (mais pas en forme d'étoile), et j'ai Célia a enfourné des Schokolàkegala (boule au chocolat)... Un délice...