La perte d'identité...

Par Amaury Piedfer

.... française et autres.
Cela fait des années, depuis mon adolescence, que j’observe la – lente au début, puis de plus en plus rapide – décomposition, déconfiture, de toutes les forces qui font notre identité.
Cela a commencé par le sentiment national. En 68 (j’avais 18 ans), pour nos joyeux « intellectuels de gauche », le nationalisme, c’était ringard, et ils nous le faisaient bien savoir.
En parallèle, à l’œuvre depuis la fin de la guerre, il y avait la diabolisation de la conscience raciale – renommée « racisme », et chargée de tous les péchés du monde. Il est vrai qu’une certaine sorte de sentiment racial, prônée par deux Etats totalitaires jusqu’en 1945, avait un peu fait du dégât…
Le sentiment de puissance, et de supériorité, réelle ou supposée, de l’homme blanc, nous a été proprement éradiqué par notre très cher De Gaulle, fortement aidé, encouragé, poussé par les USA et l’Angleterre, qui n’ont eu de cesse de réduire à néant l’empire colonial de la France.
Donc, nous ne pouvions plus être ni racistes, ni colonialistes, ni nationalistes.
Il nous restait, pour un temps, d’être français de culture – à défaut de nation –, blancs, européens, chrétiens, et francophones.
C’était encore beaucoup – trop pour nos contempteurs.
Depuis Mitterrand, tous ces points ont été attaqués : la culture française disparaît petit à petit, diluée puis dissoute dans la grande uniformisation américanoïde ; la race blanche, encore majoritaire dans ce pays, ne l’est plus pour longtemps, au rythme où l’on nous importe massivement de braves gens venus d’Afrique et d’Asie ; l’Europe, ce grand pétard mouillé, qui aurait pu nous plaire s’il s’était agi de celle des peuples, n’est devenue que celle des marchands et des spéculateurs, provoquant ainsi le rejet écœuré par la population ; la chrétienté se serre frileusement autour de ses vieux curés et pasteurs, n’osant plus s’affirmer tant elle est vilipendée par l’intelligentsia, et elle sera bientôt une force moins agissante que l’Islam augmenté du Judaïsme, avant que le Bouddhisme chinois ne prenne définitivement le dessus ; quant à la pauvre langue française, voyez ce qu’il en reste sur les forums et autres sites Internet !
Alors, me disais-je, voyant tout cela se produire dans mon pays, faut-il conclure que l’anti-France, ennemie jurée de notre héros national super-Dupont (voir Gotlib) est à l’œuvre ?
J’ai regardé plus loin : c’est partout pareil. Si l’on croit à l’antiFrance, il faudrait admettre qu’il y a aussi une antiAllemagne, une antiItalie, une antiEspagne, etc…
Une antiEurope, alors ? (...) Lire la suite du texte de Richard Bach sur Terres Helviennes.