Stations désertes

Publié le 10 novembre 2008 par Poussemanette

Les stations désertes le sont en général la nuit. Rien que de très banal. On arrive en station, il n'y a personne et très souvent les portes du train restent fermées parce que personne ne veut descendre.

Ce jour-là, on était en plein après-midi, un samedi. Du monde partout et on chargeait pas mal, malgré que ce samedi-là soit jour férié. Je revenais de cinq jours de repos et étais sur la première course. Arrivant à Bourse, station en travaux mais ouverte, je m'aperçois avec stupéfaction qu'elle est déserte. Complètement déserte. Personne sur le quai1, ni sur le quai2. Je ralentis, éberluée, guette un son, un mouvement dans les accès... Personne, je vous dis. La station semble fermée au public et comme elle est en travaux, je me demande soudain si je n'ai pas manqué une info en terminus. Elle serait donc fermée depuis lundi. Il est trop tard pour appeler le PCC, je dois continuer ou m'arrêter. Mais lorsqu'on s'arrête (par étourderie) dans une station fermée, on est sanctionné. Il me faut prendre une décision, vite. Celle que je prends est de poursuivre ma route et de m'arrêter à Quatre Septembre.
J'appelle le PCC qui me confirme que la station Bourse est ouverte. A Quatre Septembre, trois femmes descendent dont deux sûr qui voulaient s'arrêter à Bourse. Je leur présente mes excuses, tant bien que mal. Elles sont compréhensives et l'une d'elle est pliée de rire. Elles en sont quitte pour retourner dans l'autre sens. J'en profite pour présenter des excuses personnelles à tout le train. Non non, la station Bourse est ouverte, c'est une erreur de ma part.
Plus loin, j'ai vu nombre de visages moqueurs qui regardaient la conductrice certainement débutante. Pour ma part, j'étais, je l'avoue, un tantinet vexée.

La station bourse en travaux déserte de nuit. Elle fait un drôle d'effet avec la voie grise de poussière, les panneaux vides et les fils électriques qui pendouillent. Mais là, c'est la nuit...