L’alphabétisation est une cause qui me touche particulièrement. Je me sens parfois un peu élitiste de prioriser autant l’alphabétisation quand des besoins de premiers ordres demeurent encores trop souvent non-comblés : manger, se vêtir, se loger et ne pas vivre dans un isolement complet. Face à de tels problèmes sociaux, savoir lire peut effectivement sembler secondaire. Mais je ne le crois pas. Il faut voir les choses globalement et à long terme afin de comprendre les impacts de l’analphabétisme sur une une société. Et en 2008, dans la société québécoise si choyée, est-ce acceptable de priver des enfants des plaisirs et des repères que peut leur offrir la lecture?
Dans mon cas, vers l’âge de 15 ans, c’est Boris Vian qui a constitué mon lien avec un mode dans lequel je me sentais complètement marginal. Depuis je ne compte plus les “amis” écrivains qui m’ont accompagné dans un parcours qui ne fut pas toujours rose. Et aujourd’hui, quand je m’accorde quelques minutes si précieuses pour m’assoir avec mes enfants un samedi après-midi pour lire un livre, je lève toujours les yeux pour les regarder captivés par l’histoire qu’ils découvrent et je souris. Bravo à l’agence Bleublancrouge pour cette belle campagne qui renforce très habilement le lien entre les mondes du livre et de l’imaginaire…
Cliquez ici pour visionner la pub TV qui est également très bien.