Flosse ka pèd fòs

Publié le 24 novembre 2008 par Noug
Dans un courrier adressé au président de la République, le sénateur Gaston Flosse interpelle le chef de l'État sur des propos tenus par le Haut Commissaire, Adolphe Colrat, à l'égard d'un de ses agents.
Propos ayant entraîné une plainte pour "atteinte à la dignité humaine". Le sénateur attend du gouvernement central une réaction.
Le sénateur Gaston Flosse, dans une lettre datée du 20 novembre adressée au président de la République, a tenu à alerter ce dernier sur une plainte déposée à l'encontre du Haut-Commissaire, Adolphe Colrat, par un de ses agents.
Cet agent affirme, qu'alors qu'il informait "courtoisement" le Haut Commissaire de la nécessité de consulter un médecin en raison de douleurs au dos, il se serait entendu répondre par Adolphe Colrat, devant témoin, "qu'il devait plutôt aller voir un vétérinaire".
Le courrier indique également que le fonctionnaire assure qu'il aurait été traité "d'indigène".
Ce qui est "techniquement exact, mais moralement méprisant", précise le sénateur.
Ce fonctionnaire a donc déposé, il y a de cela une semaine, une plainte contre le représentant de l'État pour "atteinte à la dignité humaine".
Dans son courrier, le sénateur fait part au chef d'État du "choc" ressenti par les Polynésiens face à cet incident. Il y explique que c'est d'ailleurs au vu de l'indignation suscitée, après avoir pris l'affaire au départ avec "une totale désinvolture", que le Haut Commissaire a finalement présenté ses excuses "en prétendant que cette suggestion était une simple plaisanterie qui lui était coutumière", mais en niant avoir employé le mot "indigène".
Gaston Flosse a souligné qu'"une réaction aussi délibérément insultante de la part d'un supérieur hiérarchique serait jugée inacceptable en métropole, même entre deux Français de souche". Et de rajouter que le Haut-commissaire n'étant pas un simple citoyen, "ses actes et propos engagent la responsabilité de l'État et du gouvernement ".
Si le sénateur comprend que "l'autorité hiérarchique attende la décision de la Justice pour prendre une éventuelle sanction administrative", il déplore tout de même "une absence totale de réaction". Aussi, demande-t-il au président de la République d'inviter le gouvernement à "exprimer sans ambigüité sa condamnation des propos insultants" tenus par Adolphe Colrat.
Source : Tahïtipresse - 20/11/08