Outillage

Publié le 16 novembre 2008 par Madame Charlotte

Pour vous faire patienter avant mon billet sur Le Maître du temps, pavé de Louise Cooper en cours de lecture, je souhaitais évoquer ce soir un aspect difficile de la vie du lecteur.

La lecture n’est pas de tout repos, loin de là, car même quand on lit au chaud sous la chouette, bien des problèmes techniques peuvent se poser.
Comment faire lorsque votre moitié, harassée de fatigue et néanmoins sensible à la lumière du fond de son coma éthylique réparateur, ne peut trouver de repos réel que dans la totale obscurité, et que vous, aimable lecteur/trice, souhaitez lire un brin avant de céder aux invitations lascives (ou non) de Morphée ?

Supposez que vous n’ayez pas, honte à vous, l’équipement du spéléologue ou du mineur de fond, comment faire ?
Après avoir testé l’indescriptible lampe dépliable et auto-encastrable à la luminosité de morgue, (ci-contre) qui m’a un jour été offerte par un club de livres (que je ne citerai pas pour ne point détruire sa crédibilité), Monsieur Charlotte, soucieux tout autant de la qualité de son sommeil que de mon bien-être, a réussi à me dégoter au fond d’un carton une espèce de loupiote tout aussi peu élégante et à peine moins ridicule que la précédente mais nettement plus efficace, plus pratique, et surtout plus éclairante.

Désormais mon espoir réside dans cet engin, une lueur dans la nuit pour une lectrice en manque. Non, la vie de lecteur n’est pas facile, surtout si après les tests d’usage il s’avérait que j’aie besoin d’un bandeau frontal élastique afin d’arrimer la lampe quelque part.
C’est cela l’amour de la lecture, être prêt à tous les sacrifices et à payer de sa personne.