Depuis quelques jours, je dirais samedi précisément, je rêve d’avoir une épaisse fourrure sur tout mon corps pour me protéger du froid. Mais la pratique hebdomadaire de la piscine empêche la culture de sa propre fourrure… En gros, j’ai froid jusqu’au tréfond de mon corps. Hier, après avoir pris une belle averse glaçante qui a failli tuer mon pouce gauche (je te jure, il agonisait, horrible), je me suis désapée et glissée sous ma couette, la bouillote dans les bras, How I met your mother sur l’écran. Et je me suis endormie, of course.
Tu vois, mon corps semble très relié à l’état primitif de l’homme (enfin, de la femme), c'est-à-dire qu’aux premiers frimas, il se met en mode hibernation et je passe mon temps à dormir. Mais dans notre société moderne, il ne faut pas dormir, il faut aller travailler donc ce matin, la mort dans l’âme, je quitte ma couette et ma bouillote pour enfiler des vêtements et me voici dans la rue à me geler les fesses car ma veste en cuir ne les couvre pas. Finalement, je crois que je vais m’acheter le manteau Xanaka army qui descend jusqu’aux pieds, facile.
Alors que je cheminais en maudissant l’hiver, le froid, Dieu et que sais-je encore, j’aperçus l’impensable : une fille en jupe. En JU-PE, comme je te dis. Et pas une jupe par-dessus un jean non, non, une jupe par-dessus des collants. Sur le coup, je me dis que c’est un cyborg mais j’en vois une autre quelques mètres plus loin. Alors soit on assiste à une invasion pernicieuse de cyborgs (mais ça me paraît curieux qu’ils fassent ça en jupe) soit ces filles sont en pleine abnégation pour cause de coquetterie.
Tu vois, la semaine dernière, il faisait un peu moins froid et je me baladais avec ma robe pull sous laquelle j’avais juste mis des collants. Et ben je peux te dire que je sentais toutes les terminaisons nerveuses de mes poils. Heureusement que j’étais épilée, il m’en auraient filé les collants tellement ils étaient dressés. Alors aujourd’hui qu’il fait un froid polaire, je me demande : comment se mettre en jupe avant mars ?
Il y a bien sûr le collant en laine, pas toujours seyant, régulièrement grattant, mais qui a l’avantage de garder nos gambettes au chaud. Mais ce matin, elles avaient des collants en légères mailles couleurs chair ou couleur gris souris alors j’ai une autre explication : la triple épaisseur. Ze t’explique : quand j’avais 19 ans et que j’étais célibataire et que je rentrais dans mon slim rouge, je faisais régulièrement péter la jupe pour faire tomber les mâles. Mais pour supporter la fraîcheur ambiante, je ne mettais pas une ni deux mais trois paires de collants. Bon, ça ne facilitait pas tout à fait la marche mais au moins, ça rendait l’hiver plus supportable. Seulement voilà, à force de faire la belle aux gambettes exhibées, j’eus une prise et au moment de se mettre dans le plus simple appareil, trois collants, ça ralentit l’effeuillage mais pas forcément de façon torride. D’ailleurs, aucun homme ne sait enlever un collant, ça doit être génétique, je sais pas.
Alors voilà, moi qui me caille les fesses, j’avais récemment décidé de mettre plus de jupes pour me sentir plus jolie. Mais je vais repousser cette résolution à avril. Voire mai. Et encore…
Foutu dérèglement climatique, va.