Magazine Bien-être

Cercle de tambours ou Harmonie du Monde 2/2

Publié le 25 juillet 2007 par Nathalie Chateau-Artaud
Le premier groupe est arrivé surexcité et désordonné. Malgré les règles il n'a pas réussi à se structurer à cause de la perturbation d'une seule personne qui a occupé tout l'espace en jouant plus fort que les autres, en cassant le pulsation commune, en se mettant au centre pour jouer tout seul et en décidant d'agir en chef d'orchestre en faisant arrêter de jouer le groupe avant la fin prévue de l'atelier.
Je ne suis pas certaine que les participants aient eu un bienfait particulier de ce moment hormis la décharge "extérieure" de leurs énergies. Au niveau groupale il aurait fallu qu'il puisse tirer leçon de cette expérience pour prendre conscience du malaise.

Le second groupe a vécu l'expérience de manière complètement différente. Hormis un ou deux personnages qui ont essayé de prendre le pas sur le groupe, celui-ci c'est montré plus fort. Se sont alors créés de très beaux moments de constructions sonores communes : l'harmonie, comme si tout le groupe parlait un même langage au même moment. Chacun portait cette harmonie à sa manière, avec son propre instrument de musique, avec son propre rythme, avec sa propre personnalité. Les gens ne s'ennuyaient alors pas, ils avaient le sourire et l'atelier a alors pu se terminer par un temps de verbalisation qui mettait en lumière la prise de conscience qui venait de s'opérer.

Dans notre diversité, nous sommes uniques. Nous vivons ensembles et la société fonctionne avec chacun d'entre nous, à une place particulière. Aucune n'est plus importante que l'autre car un chef n'existe que s'il a des gens à diriger. Si tout le monde vivait dans le respect de la place de l'autre avec dans l'esprit la certitude que nous ne formons qu'un tout, il n'y aurait peut-être pas besoin de dirigeant.
Si une personne vient perturber cette harmonie du groupe c'est l'harmonie de l'univers tout entier qu'elle perturbe. Elle amène alors le chaos.
Par ailleurs, une décharge globale ne peut se faire que dans l'intériorité. Si nous ne sommes pas en contacte avec nous-même nous croyons nous avoir défoulé mais l'effet ne s'est opéré qu'au niveau extérieur, superficiel de notre être. La décharge se fait dans la création d'une harmonie et non dans le chaos qu'il soit sonore ou physique. C'est en se recentrant que l'on évacue les parasites qui nous entourent.




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