Visuellement, il y a même quelques idées pour le moins intéressantes, notamment dans les scènes se déroulant à l'extérieur. L'image à dominante rouge et grise donne un petit côté comic book au film, qui manque malheureusement de cohérence sur ce plan comme sur les autres. À une "belle" scène peut soudain succéder une sorte de gros pâté un rien vulgos, comme si deux metteurs en scène s'étaient partagé le travail. La prestation de Mark Wahlberg est à cette image : l'acteur, qui n'est bon que s'il est extrêmement bien dirigé, passe du ridicule au très crédible en un clin d'oeil. Plus convaincante que dans le James Bond, olga Kurylenko disparaît malheureusement après une demi-heure de film, laissant le champ libre à une Mila Kunis qui peine à s'imposer en héroïne dramatique. À part ça, shoot'em up oblige, ça défouraille crescendo, ça pète dans tous les sens, mais ça finit de façon sensible et presque émouvante. Après une série de devoirs salement bâclés (dont un piteux remake de La malédiction), l'élève Moore a fini par se réveiller, même s'il dispose encore d'une gigantesque marge de progression. L'avenir nous dira si Max Payne restera comme le chef d'oeuvre de son réalisateur ou s'il constitue un premier pas vers moins de médiocrité.
4/10