La série de FPS de guerre Call of Duty d’Activision a toujours été applaudie malgré un épisode 3 un peu en dessous selon certains. En revanche Call of Duty 4 : Modern Warfare avait, il y a un an, obtenue la note quasi parfaite avec un renouvellement de l’environnement avec l’apport d’une nouvelle époque située de nos jours, Avec l’épisode 5 intitulé Call of Duty : World at War, nous revoilà plongé dans la Seconde Guerre Mondiale... pari risqué pour la série. Qu’en est-il vraiment? Voici le test sur Xbox 360...
Comme je vous l’exposait il y a quelques jours sur “Insertcoin”, l’aventure débute de manière bien brutale. On incarne un prisonnier des forces japonaises qui assiste à une exécution devant ses yeux et on se fait rapidement libérer par les marines. On est sur l'île japonaise de Makin en août 1942, il fait nuit et on sent avec inquiétude la moiteure tropicale... Nous voilà en tous cas dans le feu de l’action, entre explosion de cabanes en bois et mitraillage en règle. Très vite on arrive en pleine jungle et on découvre les pièges des militaires asiatiques à moitié kamikaze planqués dans les fourrés. A condition de ne pas rester derrière son rondin de bois à attendre que ça se passe, l’aventure est trépidante, les actions s’enchaînent mâlant explosions, bombardements, écroulements,... autant d’actions “programmées” qui se mêlent avec brio dans le déroulement de l’action du joueur. On se croit dans un film dont on est le héros, et ça c’est plutôt bien pour l’immersion.
A la manière des autres épisodes, on incarne à tour de rôle différents personnages dans différetnes endroits du globe. D’abord le Pacifique donc où on parcourt la jungle avec les Marines dans une ambiance sournoise de jour ou de nuit où il faut éviter les soldats kamikazes qui vous foncent dessus baionnette au fusil ou bien les tireurs embusqués dans les palmiers. L’autre environnement vous propose de vivre la guerre en Russie dans une ambiance plus froide dans des villes en ruines face aux méchants nazis.
Ce passage de la jungle à l’Europe de l’Est permet un dépaysement au long de l’aventure même si on a parfois l’impression de sauter brusquement du coq à l’âne... Encore une fois, comme dans les autres épisodes, le gameplay aussi varie pour offrir un panel large d’expériences de jeu. On pourra donc par exemple progresser aux commandes de chars ou encore de se retrouver dans la peau d’un artilleur dans un hydravion américain. Cette est dernière est sans doute la plus spectaculaire, nénamoins tous les points forts du jeu sont admirablement servis par une mise en scène aux petits oignons grâce à des personnages bien réalisés qui vous parlent de manière très naturelle. Aussi, l’ambiance globale est peaufinée par des bruitages réalistes, des passages d’escadrilles d’avion, des chars au loin, des explosions inattendues, etc, etc..
Le mode solo est jouable dans 4 difficultés différentes, le mode Normal est le plus accessible notamment pour les casuals gamers. Il permettra de finir le jeu en moins de 10 heures sans trop de blocages. Mais, comme Modern Warfare précédemment, Call of Duty trouve son meilleur intérêt dans son mode miulti-joueurs online. Il est qui plus est agrémenté d’un mode coopératif à deux en local ou à 4 en ligne ainsi qu’un mode zombie dans lequel il faudra lutter contre les zombies qui tentent de pénétrer dans le bâtiment dans lequel on se trouve. Etonnant mais jouissif.
Le mode en ligne classique utilise toujours un système de points gagnés à chaque fin de partie qui permet de monter en grade et donc de débloquer des armes et atouts. Les différentes cartes proposées sont en règle générale assez bien conçues et variées. On retrouvera certains décors du jeu comme par exemple le premier niveau avec le village de jungle au bord de l’eau en nocturne. Ceux qui connaissent la série se retrouveront naturellement dans les commandes du jeu pour un plaisir de jeu immédiat. Certes la concurrence est rude sur le live mais l’expérience est toujours excellente.
Avec un retour dans l’époque de la seconde guerre mondiale on aurait pur craindre une régression de la série par rapport à l’épisode 4. Mais les développeurs ont réussi à prendre les qualités de Modern Warfare pour les transposer dans cette époque qui en plus, se renouvelle par l’apport de la zone Pacifique. La réalisation est toujours très bonne avec des décors fournis, des ambiances de fumées ou de lumières très réalistes, le tout pour un réalisme plus que convainquant.
On regrette néanmoins que ce nouvel opus n’apporte par grand chose de neuf finalement et se contente de transposer les qualités acquises de la série dans une nouvelle trame scénaristique teintée de guerre du Pacifique. Il est vrai qu’en matière de guerre, les époques sont souvents les mêmes mais le côté guerre moderne apporté par l’épisode 4 pouvait présager des suites en ce sens. Ne boudont pas en tous cas ce Call of Duty 5 de bien belle facture qui s’impose tout de même nettement et toujours dans le monde très fermé des FPS de grande classe.