Ce n’est pas sans quelques regrets que je reviens une fois de plus sur le Congrès mais difficile d’échapper à l’actualité nationale. Comme la quasi totalité des militants la situation actuelle me désole et ne correspond à aucune réalité sur le terrain, il n’y a en aucune façon deux “groupes” de militants se faisant face (quand à souhaiter la scission, cela doit concerner quelques poignées d’excités de part et d’autres).
Depuis que l’assassinat d’un archiduc à Sarajevo a conduit à la mort de 10 millions de personens dans les tranchées on sait que la bêtise humaine est insondable mais on a toujours espoir que des progrès se fassent, je garde ici espoir.
Solutions juridiquo-comptables ? On m’a appris à mes débuts au Parti Socialiste qu’on n’y fait entrer ni juges ni huissiers. Je regrette qu’on déroge à cette règle.
Nouveau vote ? On a déjà voté 3 fois (un processus démocratique dément disais je l’autre jour), je ne suis pas sur qu’un nouveau vote changerait grand chose, même s’il faisait pencher la balance de quelques centaines de voix dans un sens cela ne changerait pas grand chose.
Alors pourquoi un peu d’espoir ? Nous avons aujourd’hui désigné 2 leaders (le terme leadeuse me parait affreux), c’est certes une de trop mais beaucoup moins qu’avant le Congrès. Elles sont toutes deux en position de force. Ségolène Royal a fait un score magnifique, que ce soit 50%+ ou -quelques voix, qui l’aurait dit voici deux mois. Martine Aubry avait quasiment disparu de la scène nationale du PS et elle a réussi à réunir 50% des voix sur son nom.
A elles de comprendre qu’elles ont gagné et qu’elles doivent s’entendre, en mettant en place une direction bicéphale, collégiale ou autre. Elles auront droit à un nouveau vote, à un match retour, ce sera en 2011 pour l’investiture présidentielle, à elles d’ici là de travailler le fond, d’arpenter le pays (comme l’ont fait des Chirac ou Sarkozy à une époque) tout en laissant le parti travailler et en comprenant surtout que l’état du Parti sera la clef de leur possible victoire en 2012.
J’entend justement Alexandre Adler évoquer la grande coalition qui dirige l’Allemagne depuis maintenant 3 ans, si le SPD et la CDU ont pu s’entendre (il y avait 40000 voix d’écart soit en relatif le meme écart qu’aujourd’hui) et faire fonctionner l’Allemagne “pas trop mal”, cela doit bien être possible au sein du PS.
J’avais mis quelques espoirs dans le fait que ce sont 2 femmes qui sont aujourd’hui en position de leader, j’espère que cet espoir ne sera pas déçu.
David Dornbusch
Secrétaire de la section socialiste de Fontenay sous Bois - Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)
PS: je reviendrai par ailleurs sur les changements locaux liés au congrès avec une présentation des nouveaux responsables dans le secteur