Le chemin des sortileges

Publié le 23 novembre 2008 par Lorraine De Chezlo
de Nathalie Rheims
Roman - 180 pages
Editions Léo Scheer - septembre 2008

Une femme se rend chez l'homme qui l'a accompagnée dans son enfance avant de se retirer dans la solitude. Il ne parle plus à personne mais accepte d'évoquer avec elle les souvenirs. Dans cette maison isolée, en sa discrète compagnie, elle va passer des jours très étranges. Chaque soir une main invisible dépose un conte sur son chevet. Les questions se bousculent et le réel se confond avec des visions imaginaires...
C'est le premier roman de Nathalie Rheims que je lis et c'est assez déroutant. L'écriture est remarquable, le mélange du fantastique et du réel est assez habile et laisse au lecteur une part d'imagination, d'interprétation... On se souvient aussi des contes dont des fragments jalonnent l'histoire.
Extrait :

"Tout, dans la pièce, se déformait, se tordait, agité par une force invisible. Je crus entendre un murmure, une voix étouffée qui chuchotait des mots dont je ne comprenais pas le sens. Ce qui était inerte prenait corps, mais un corps inconnu. J'avais la certitude que quelqu'un était là, et qu'il me cherchait. Cette présence fantomatique aurait pu être terrifiante. Pourtant, je n'avais pas peur. Ce n'était pas un fantôme qui venait me hanter. Il n'avait pas l'épaisseur d'une vie. C'était autre chose, une absence plutôt qu'une présence, une réalité irréelle, comme un être qui n'aurait pas été."


Je n'ai pas été fortement séduite. J'ai, il faut le dire, du mal avec le fantastique en littérature. Mais cependant, les rêves de la narratrice, la recherche de ses souvenirs, et cette relation particulière avec cet homme m'ont plu, et ont compensé peut-être la lenteur de la progression du récit.

Ni subjuguée, ni vraiment déçue, je ne sais si je garderai un souvenir précis de cette lecture, mais plus sûrement une ambiance floue, comme un rêve à demi éveillée, un brouillard raffiné...

[Merci à Suzanne de Chez Les Filles]

L'avis de Clarabel - Chez Clarabel [2]
"Dénouement dénouant" - Culturofil.net