On se rêve en voyageur désinvolte, dans le bus observant souplement le monde, notant la succession des tableaux, relevant ce qui n’existe qu’à peine et s’évanouirait dans l'étendue si on n’y prenait garde, sans savoir plus très bien après ça lequel passe, du voyageur ou du paysage. Chacun sans doute passant à l’autre et emportant avec lui, à l’exemple de ces grandes masses géologiques, un peu de celui qu’on a frotté. Toujours on ne peut s’empêcher d’arranger le monde dans l’œil, de se placer dans la perspective, d’ajuster un tableau dans l’étendue des choses.