- Présentation de l'éditeur :
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La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
Dans ce livre dense en personnages et en rebondissements, Claudie Gallay nous convainc une nouvelle fois de la singularité de son univers romanesque. Les déferlantes est son cinquième roman publié dans la collection La brune, après l'excellent accueil de ses deux derniers, Seule Venise et Dans l'or du temps.
J'ai "avalé" ce gros roman encore plus rapidement qu'à mon habitude, tant je me suis plongée dans cet univers de ciel et de mer, de vent, de solitude, d'immensité... J'ai aimé l'histoire et ses rebondissements, les personnages et leurs secrets que l'on a très envie de découvrir (même si Le blog des livres pense qu'on a tout appris au bout de 300 pages sur les 600 de ce roman, ce en quoi je ne suis pas d'accord), mais surtout, j'ai aimé cette atmosphère de grand large, j'ai entendu les cris des mouettes et autres oiseaux des falaises, j'ai vu les couleurs douces et chaudes de la fin de journée, j'ai marché sur les chemins côtiers, j'ai eu un goût d'embruns sur les lèvres, ces lèvres qui sèchent et craquèlent à cause du vent et de l'iode, et l'envie de rentrer dans le café de Lili pour moi aussi me réchauffer au coin du poêle.
Une belle lecture que ce livre, dont le style est simple et sans prétention, mais permet justement de se laisser bercer par les paysages, porter...
Depuis cette lecture, j'essaye désespérément d'influencer mon homme pour un petit séjour dans le Cotentin, en Normandie ou en Bretagne, mais j'ai épousé un gars du Nord qui n'aime que le soleil et la chaleur et ne jure que par la Cote d'Azur...
«Je savais que l'on pouvait rester très longtemps comme ça, les yeux dans la mer, sans voir personne. Sans parler. Sans même penser. Au bout de ce temps, la mer déversait en nous quelque chose qui nous rendait plus fort. Beaucoup de ceux qui vivaient cela ne repartaient pas.»
Déception chez Le blog des livres mais Clarabel a adoré et Sylvie agrémente son billet d'une très belle illustration et d'un poème de Prévert.
Un grand merci à Richard, dont j'ai découvert le blog Richard du Nord en surfant. Il a fait des photos superbes sur ce beau coin de pays, dont les deux qui illustrent cet article. Allez vous ballader chez lui, on a l'impression de voyager... Il a aussi un blog de photos d'araignées, mais je ne peux pas vous en dire plus, j'ai été incapable de regarder plus de 3 photos... brrrr j'aime pas les araignées !