Lu dans La Voix du Nord du 22 novembre 2008 sous la plume de Brigitte Lemery :
Le patrimoine écrit à l'épreuve du vol, genèse de coopération européenne
Les archives n'attirent pas que les rats de bibliothèques. Filières et réseaux internationaux « dépècent » littéralement les fonds d'archives et vendent à des marchands ou sur l'Internet, leur butin. Un colloque européen organisé jeudi et vendredi aux Archives nationales du monde du travail (à Roubaix NDLR) en a fait le constat. Il a mis en évidence la nécessité d'une prévention et d'une coopération européenne.
Le vol est aisé : portes non badgées, non codées ; interdiction par la CNIL de communiquer la liste de lecteurs indélicats condamnés ; découpage du document au scalpel, extraction d'un volume dans un rayonnage, et puis un simple cartable suffit. Le trafic est juteux avec l'existence d'un marché parallèle aux aguets, alerté paradoxalement par un descriptif « archivistique » trop complet mettant en relief des pièces remarquables.
Extrait :
(...) Les Archives de France enregistrent ainsi 30 à 50 signalements de vols par an. Sans compter les vols déjà effectués mais encore inconnus des services. Un vol peut concerner des milliers de pièces et 20 000 documents volés peuvent avoir la même valeur marchande qu'un tableau de maître ou un incunable.
L'Inspection générale des Archives de France constate l'augmentation des vols connus tout en reconnaissant que le signalement est plus important depuis quinze ans. Les services y sont plus sensibilisés.
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