Urk a été mentionnée pour la première fois au 10ème siècle. C'était alors une île du lac de l'Almere. À partir de 1939, année de l'achèvement de la digue reliant Urk à Lemmer, Urk n'a plus été une île, et depuis l'assèchement complet du Noordoostpolder en 1942, Urk est devenue une ville côtière sertie au nord et à l'est dans les terres de ce grand polder. Toutefois, les habitants d'Urk la considèrent toujours comme une île ; on n'habite pas à Urk, mais sur Urk.
Une ville de pêche !
La pêche a toujours été le pilier de la vie économique d'Urk. Après la création de l'Jsselmeer, les Urkers ont dû aller pêcher dans la mer du Nord. La hausse du prix du poisson a considérablement enrichi Urk. La mer a, dans le passé, pris de nombreuses vies. Un monument aux pêcheurs disparus, surnommé Urker vrouw (la femme d'Urk), est constitué d'une statue d'une femme fixant la mer, attendant vainement les retours de son mari et de ses enfants (photo ci-dessus).
La légende de l'Ommelebommelestien :
Pour les habitants d'Urk, il y a deux sortes de gens : les vreemden (étrangers) et les Urkers. Les étrangers naissent généralement dans un chou à moins qu'une cigogne ne les apporte à leurs nouveaux parents. Mais les Urkers viennent de l'Ommelebommelestien (Pierre Ommel-Bommel) qui était autrefois appelée Ommelmoerstien (moer signifiant mère en urks).
Dans l'histoire, une cigogne vole depuis l'Egypte pour déposer le bébé sur la pierre. Quand le bébé est sur le point d'arriver, le futur père doit aller à Schockland prendre la clef donnant accès à la pierre. De ce fait, lorsqu'on demande à un habitant d'Urk s'il est déjà allé à Schockland, on lui demande en réalité s'il a des enfants.
Autrefois, lorsqu'Urk et Schockland étaient encore des îles du Zuiderzee, le futur père devait aller chercher la sage-femme avec son bateau puis aller chercher la clef à Schockland et enfin passer à l'Ommelebommelestien prendre le bébé. Il pourrait aujourd'hui faire le trajet en voiture mais il doit néanmoins continuer de le faire en barque. La porte dans la pierre étant parfois sous le niveau de la mer, elle n'est pas facile à trouver.
Quand la porte était enfin trouvée, il fallait laisser un petit quelque chose. Traditionnellement, on laissait un florin (ancienne monnaie néerlandaise) pour une fille et deux pour un garçon. Aujourd'hui, le prix est de deux euros, pour tous, les lois néerlandaises interdisant toute discrimination.
Durant ce temps, la future mère devait rester au lit avec un clou planté dans son pied droit. Ainsi, elle pourrait célébrer qu'elle venait juste de devenir mère.
Urk à son propre dialecte !L'un des dialectes les plus anciens et les plus distincts du néerlandais est celui parlé à Urk. Presque tous les habitants le parlent et l'utilisent quotidiennement. Le dialecte d'Urk a gardé de nombreuses caractéristiques anciennes qui ont disparu il y a bien longtemps du néerlandais. Le dialecte comporte également des traits antérieurs aunéerlandais et qui n'ont jamais fait partie du néerlandais. Autrefois, lîle d'Urk, par son isolement, a permis la persistance et la préservation d'une pureté du dialecte. La radio était encore inconnue et la population démunie n'achetait ni livres ni journaux. Les enfants passaient deux ans à l'école primaire puis allaient aider leurs parents. Les linguistes ont récemment créé une famille des dialectes d'Urk dont l'urks est le seul membre.
Quand Napoléon Ier occupa le Royaume de Hollande, de nombreux mots français furent incorporés dans le néerlandais et dans l'urks. Dans les deux cas, les mots français ont bien souvent changé de forme lors de l'emprunt. Jusqu'il y a peu, le dialecte d'Urk n'avait jamais été écrit. Aujourd'hui, des gens ont commencé à écrire de la prose et de la poésie en urks.
Urk n'est plus une île et est donc exposée via les média au néerlandais et même à l'anglais. Cependant, le dialecte est toujours bien vivant.
(sources personellles et Wikipedia)
Photos : APA KHABAR
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