La 8ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) a fêté cette année comme il se doit Sigourney Weaver, une grande dame du cinéma qui a su donner un cachet distingué à l'image de la femme par sa générosité, sa combativité et sa contribution au 7ème art.
C'est en grandes pompes que le festival a rendu hommage à cette actrice qui a offert au cinéma fantastique ses plus beaux joyaux avec la projection, dimanche soir au palais des congrès, du film "The Girl in the Park" affichant Segourney dans le rôle d'une mère traumatisée par la disparition de sa fille quinze ans plus tôt.
Faisant l'éloge de son parcours éclectique et de la variété singulière de son art, l'acteur Britannique Toby Jones a qualifié Weaver d'actrice imprévisible dotée de charisme.
Weaver "a su redéfinir l'interprétation héroïque. Ce qui fait d'elle une héroïne c'est son action, sa lucidité et sa désinvolture", a indiqué Jones lors d'une cérémonie grandiose en son honneur au palais des Congrès. Pour sa part, le réalisateur français d'origine polonaise, Roman Polanski s'est dit honoré de remettre l'étoile d'honneur à Segourney Weaver, une star au "talent exceptionnel".
Je remercie SM le roi Mohammed VI, SAR le Prince Moulay Rachid et la Fondation du Festival pour cette initiative, a-t-elle dit, se disant "émue" par sa présence au Maroc, ce pays cinéphile qu'elle a tant espéré visiter.
La mythique place de Jamâa el Fna, classée patrimoine universel par l'Unesco, a offert, à sa manière, un moment inoubliable à la star aux facettes multiples.
En effet, une programmation spéciale a été dédiée à la trilogie "Alien" : "Alien- le huitième passager" de Ridley Scott (1979), "Alien le retour" de James Cameron (1986) et "Alien la résurrection" de Jean pierre Jeunet (1997), au grand bonheur de 30.000 spectateurs venus admirer l'actrice.
Autre moment fort de cette rencontre fut l'acclamation chaleureuse du public Marrakchi venu savourer les trois opus de cette saga extra-terrestre et rendre les honneurs à cette artiste talentueuse comme il le fit l'année dernière pour son jeune compatriote Leonardo Di Caprio.
Dans des déclarations à chaud, le public allègre s'est dit ébloui par la présence de Weaver qui leur a dédié trois de ses plus belles performances, saluant à l'occasion de telles initiatives qui leur offrent un instant de rêve sous le ciel étoilé de la ville ocre.
Fille du dirigeant de la NBC, Sylvester Weaver, et de l'actrice britannique Elizabeth Inglis, l'actrice et la coproductrice américaine a naturellement choisi le sentier du cinéma et des planches de théâtre.
Un Diplôme de la School of Drama of Yale en poche, elle obtient son premier cachet en jouant les doublures dans la pièce théâtrale "L'épouse fidèle" par Sir John Gielgud avant d'obtenir un rôle au grand écran dans "Annie Hall" (1977) du fameux dialoguiste new yorkais Woody Allen.
Sa performance marquante dans le rôle du lieutenant Ellen J. Ripley dans les trois "Alien" a marqué toute une génération, faisant de ce personnage, seule survivante d'une tuerie perpétrée par un monstre, un emblème de la femme forte et émancipée.
Depuis sa propulsion phénoménale dans le premier Alien, qui lui a valu une nomination à l'Oscar de meilleure actrice, sa filmographie n'a cessé de s'enrichir avec des rôles de femme en quête de vengeance dans "la jeune fille et la Mort", (1994) de Roman Polanski ou encore celui de psychiatre paranoïaque dans "Copy Cat" (1997).
Au début du deuxième millénaire, elle fait une petite entorse au genre qui a fait son succès en se tournant vers la comédie avec des rôles dans "Galaxy Quest", et "Company Man" avant de revenir en 2003 au film fantastique avec "Le village" de Night Shyamalan.
Dans un tout autre registre, cette grande dame a donné une prestation haletante en tant que journaliste dans "Vantage point" (2008) et offert sa voix à l'horrible belle-mère dans le film d'animation "Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant".
Source : MN
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