Ce succès populaire démontre que depuis les exploits de Tabarly dans les années années 60, l'engouement du grand public pour la mer "loisir" reste intact malgré un climat général morose et probablement même plus c'est une occasion de s'en échapper. La foule des spectateurs massés sur les jetées qui encadre le chenal des Sables pour acclamer les coureurs du Vendée Globe illustre bien notre besoin et notre recherche de héros positifs.
Par contre, il semble que cet engouement du grand public ne se traduise pas en activité pour les chantiers navals. Une crise de grande ampleur se profile qui est grandement amplifiée par la crise globale de l'économie. Il est certain que les chantiers ont eus les yeux plus grands que le ventre et que la fuite en avant dans les capacités de productions et les baisse de coûts ne font que précipiter les choses. La nautisme en général et la voile en particulier ne sont pas des marchés fortement extensibles ni très sensibles aux prix. Les clients recherchent avant tout "leur" bateaux et la personnalisation est très importante car chacun a ses désidérata et ne veut pas naviguer avec le bateau du voisin de ponton. La preuve c'est que les chantiers de "spécialités", qui produisent des unités très spécifiques, ont toujours des carnets de commandes bien remplis alors que ceux qui ont misés sur "l'industrialisation" et la production de "masse" ont des dizaines de bateaux sur parc ou ont même carrément mis la clé sous la porte comme Harmony.
Faire rêver est nécessaire, mais il faut beaucoup de temps pour transformer un rêveur en client surtout s'il faut le transformer en marin.