"[I]l est affligeant de voir que malgré les facilités pour accéder à cette contraception, il y a encore beaucoup trop d'avortements de nos jours."
Félicitations à Etienne Bersac : il s'agit bien de Simone Veil (source : DirectSoir du 21 novembre). Voici l'intégralité de ses propos :
"Cette période n’est pas simple à évoquer car le moment a été tellement dur, presque horrible. Valéry Giscard d’Estaing y tenait beaucoup, car c’était un engagement de campagne. La situation était d’autant plus injuste que les femmes aisées pouvaient avorter en Angleterre ou en Suisse. Certaines trouvaient même des médecins dans des cliniques françaises. Mais l’engagement étant présidentiel, Jacques Chirac (Premier ministre) a voulu réussir et il m’a donc beaucoup soutenue. Je me souviens d’une nuit très longue de travail. En rentrant chez moi à 4 heures du matin, j’ai trouvé un bouquet de fleurs qu’il m’avait envoyé, comme jamais je n’en avais reçu.
Je savais que la gauche voterait pour, mais nous avions besoin de quelques voix de la droite ; c’est pourquoi nous devons beaucoup à Claudius Petit. C’était un député catholique dont je connaissais la grande influence. Quand il a commencé son discours, je ne savais pas ce qu’il allait dire mais il a été un vrai déclencheur. Il a dit : «Si une proche était concernée, j’essaierais de la dissuader d’avorter, mais je voterai le texte, car je sais combien cela peut aider certaines femmes!» Au final, le vote a été plus difficile que la loi Neuwirth un peu plus tôt pour la contraception, qui est une liberté pour la femme. C’est certes un tournant de société inouï, mais il est affligeant de voir que malgré les facilités pour accéder à cette contraception, il y a encore beaucoup trop d’avortements de nos jours."
Sic et resic.
Michel Janva (merci à HV)