Bien entendu, je ne fais pas allusion à la bataille de Solférino, livrée le 24 juin 1859 par l’armée franco-sarde de Napoléon III, laquelle ne fut pas décisive - malgré le retrait de l’armée autrichienne commandée par l’empereur François-Joseph - mais fort sanglante : 17000 morts franco-sardes et 22000 morts autrichiens… Napoléon III dut se contenter d’un armistice (Villafranca, 11 juillet 1859) peu favorable aux Italiens.
Je ne comprends pas que l’on ait donné le nom de cette bataille si peu glorieuse (le carnage de Solférino inspira à Henri Dunant la fondation de la Croix-Rouge en 1864) à une rue parisienne… Pourquoi pas Waterloo ?
Méditant cete victoire à la Pyrrhus, les dirigeants eussent été bien inspirés de ne pas y installer le siège national du Parti Socialiste ! Mais sans doute à l’époque, étaient-ils loin d’imaginer le véritable psychodrame que traverse aujourd’hui le P.S. !
Je me réveille ce matin avec une sacrée «gueule de bois» ! Hélas purement métaphorique… j’eus mieux fait de prendre une bonne cuite plutôt que de me voir infliger cette purge de politicarderie.
Dieu ! quel lamentable spectacle offre le P.S. à l’opinion publique et aux militant(e)s. J’hésite entre pétaudière et bordel. Il paraît que les noms d’oiseaux ont volé (bas) cette nuit entre les partisans de Martine Aubry et ceux de Ségolène Royal.
Je suis rentrée tard hier soir, après le dépouillement du scrutin. J’avoue que j’ai bien de la chance d’être à Montmorency. Toute la soirée s’est déroulée dans une bonne ambiance et l’atmosphère était plutôt à la franche rigolade au moment du dépouillement. Tout en respectant scrupuleusement les règles, of course.
Le bourrage des urnes et autres magouilles n’est pas le genre de la maison et les liens d’amitié transcendent largement les positions de tendances. Ce n’est pas nouveau mais cela prend encore plus de relief aujourd’hui.
J’étais fatiguée mais espérant connaître les résultats définitifs, impossible de me mettre au lit. J’ai donc navigué entre France-Info et l’ordinateur. Douche écossaise garantie entre les communiqués (prématurés) de victoire des deux camps… J’ai fermé définitivement boutique (en même temps que les yeux) vers 1 heure du matin.
Je me suis réveillée vers 5 heures… Martine Aubry l’aurait emporté de 42 voix, résultat contesté par Ségolène Royal qui demanderait un nouveau scrutin, ce qu’Aubry refuserait avec la dernière énergie.
Selon les dernières informations que j’ai lues, François Hollande convoquerait le Conseil national mercredi pour tenter de dénouer la crise… Preuve, s’il en est que tout ne doit pas être aussi transparent que cela ! Je suis bien curieuse de savoir ce qu’il proposera, ainsi que les autres ténors du P.S.
Titre marrant de la news LCI : «Martine Aubry d’un fil» ; transformé dans l’article en : PS - Martine Aubry à un cheveu près… ce doit être celui que j’ai sur la langue !
D’un fil… mais lequel ? Fil à couper le beurre - ou les suffrages en quatre ? tout cela me paraît décidément bien trop cousu de fil blanc !- fil à plomb - serait bien utile pour redresser le Parti Socialiste !
fil de fer : là, cela se complique, selon qu’il est nu… perso, je ne suis pas douée du tout - il paraîtrait, psychanalyse à deux balles ! que ce serait révélateur d’un problème avec le pouvoir : même avec des clefs j’ai souvent des difficultés à ouvrir les portes - mais certains savent vous crocheter une serrure avec n’importe quoi et notamment un morceau de fil de fer… s’ouvrir les portes de Solférino, par exemple ?
ou barbelé pour les clôtures dans les champs (parfois la barrière est même sous tension électrique). Rien de tel pour circonvenir toute opposition… Le fil est donc “conducteur”, si je vous dis que perso, le “courant” ne passe pas avec Martine Aubry, je pense ne surprendre personne…
Je n’ai cependant jamais perdu “le fil”… de l’histoire ; fil conducteur au sens de “story bord” mais là, vraiment, c’est “navet” de chez mauvais film ! et la phrase mélodique n’a rien de ce qui émeuvait tant Marcel Proust… C’est plutôt du genre “soupe” indigeste de la Star Ac…
Duel au sommet : manière de retrouver les «fil de ferristes», acrobates de haut vol ? Il restera à savoir qui va retomber sur ses pattes… tout le monde n’est pas adepte de «via ferrata» ni d’escalade et quand on prétend être premier de cordée, encore faut-il «assurer». Trop d’éléphants à remorquer, la corde risque de casser !
Je vous le dis : la situation au Parti socialiste aujourd’hui est loin d’être simple comme… un «coup de fil» !