face à la question de l'origine humaine des changements climatiques qui, rappelons-le, divise la communauté scientifique.Et d'appuyer ses propos par un lien vers le site www.climat-sceptique.com.
Eh bien moi, ça me sidère. A partir de quand pourra-t-on se passer de cette précision ? Ne devrait-on pas également adopter la même prudence lorsqu'on mentionne la théorie de Darwin, par exemple ?
Face à la théorie de l'évolution qui, rappelons-le, divise la communauté scientifique.
Car toute théorie scientifique est susceptible d'avoir ses contradicteurs. Néanmoins, quel est encore l'intérêt de prendre des pincettes quand l'écrasante majorité des scientifiques soutiennent l'hypothèse de l'origine humaine du réchauffement climatique ? Y compris, et depuis peu, les experts du Giec, qu'on aurait du mal à qualifier d'écologistes aveugles étant donné la très grande réticence d'un certain nombre d'Etats qui les mandatent à reconnaître une origine humaine aux changements climatiques...
Qu'est-ce qui est le plus irrationnel : "l'écologisme aveugle" ou l'écoloscepticisme borné ?
Entendons-nous bien. Je ne remets pas en cause la liberté du débat scientifique, et je ne vois aucun inconvénient à ce que des chercheurs défendent une vision hétérodoxe sur cette question. Mais il serait naïf de croire en une pure neutralité du débat scientifique, surtout à ce sujet. Les climatologues doivent être conscients des conséquences politique de leurs positions. Je suppose que c'est le cas a fortiori lorsqu'on crée un site internet qui appelle à la "résistance à l’air (réchauffé) du temps". Ce faisant, on milite carrément contre la prise en compte des préoccupations environnementales. Car après tout, même si l'on est convaincu du caractère abusivement alarmiste du discours actuel sur le réchauffement climatique (vous l'aurez compris, ce n'est pas mon cas), faut-il freiner la prise de conscience qu'il engendre dans l'opinion publique ? Il me semble que ce serait contre-productif, à moins de nier l'existence d'un impact négatif de l'activité humaine sur l'environnement.
Qu'est-ce qui peut motiver ces écolosceptiques ? Un profond souci d'honnêteté intellectuelle ? Ou, versant négatif de cette idée, un fort penchant réactionnaire ? La tendance est assez fréquente dans la "blogosphère" pour rendre cette hypothèse crédible...
A moins que la réaction, bien plus rationnelle, relève d'un soutien à ce point indéfectible à l'économie libérale de marché qu'il conduit à s'opposer à tout ce qui pourrait entraver l'oeuvre de la main invisible ?