C'est la catastrophe au PS, et, bien que d'un mouvement rival, je ne m'en réjouis pas. La France a besoin de forces d'opposition à l'heure actuelle, et, il faut l'admettre, le MoDem, actuellement, n'est pas encore assez puissant ni structuré pour assumer tout seul cette opposition. Toute décomposition profitera donc à la droite sarkozyste qui a un boulevard actuellement devant elle :
- les gaullistes sont réduits au silence
- le PS se déchire
- le MoDem se construit
C'est calamiteux. 42 voix d'écart, en effet, ce n'est pas valable à l'échelle nationale. Pour avoir milité par le passé dans un syndicat étudiant de gauche et y avoir vu des irrégularités, rien qu'au niveau d'une université, on peut trouver jusqu'à 100 fausses cartes, et pour une population exclusivement estudiantine et une participation de vote de l'ordre de 7 à 12% généralement. Alors sur 235 000 votants à l'échelle nationale...Ce n'est même pas la peine d'y réfléchir.
En l'état actuel, la conclusion, c'est que l'on ne peut pas savoir qui a gagné, et qu'en effet, Royal est fondée à demander que l'on vote à nouveau au PS.
Tout ceci est fâcheux : je n'étais pas mécontent de voir un duel Aubry-Royal, d'une part parce que je pense que l'on peut discuter et avec l'une, et avec l'autre (plus facilement avec la seconde dont les soutiens et la ligne sont bien plus homogènes), d'autre part parce que pour la présence des femmes en politique, cette issue est un bon signal.
Bref, tout cela est inquiétant, et cela signifie que nous au MoDem, nous devons mettre les bouchées doubles pour pouvoir proposer un projet alternatif, sinon, comme le craint François Bayrou, nous pourrions bien avoir signé pour 10 années de sarkozysme (horresco referens !)...