La bibliographie concernant l’Emir Abd El-Kader est abondante et les éditions du Seuil en publiant cette année l’ouvrage de Ahmed Bouyerdene ont bien entendu fait œuvre utile. Vous l’avez compris je veux dire deux mots aujourd’hui sur ce personnage mais, et les lecteurs d’ailleurs voudront bien me pardonner, en insistant sur les liens particuliers qui unissent Lyon et l’Emir. Pour ce faire, une fois dit que Gérard Collomb a proposé qu’une rue de la ville porte le nom d’Abd El-Kader, je veux signaler la parution d’un livre de Christian Delorme (celui que la presse appelle encore le Curé des Minguettes) sur ce personnage important de notre histoire intitulé « L’Emir Abd El-Kader à Lyon » et publié par celui qui est doté de la mémoire la plus active de Lyon, je veux parler de Michel Chomarat.
Comme le dit le Maire de Lyon dans sa préface, « l’Emir représente un modèle nécessaire (…) Il a été un pont entre la culture arabo-musulmane et la culture européenne, un précurseur du dialogue entre les civilisations ».
L’ouvrage de Christian Delorme retrace non seulement le message de l’Emir mais surtout un parcours, alors qu’il partait en exil en Turquie, marqué par un court passage à Lyon en décembre 1852. En vérité Abd El-Kader quitte Ambroise le 10, séjourne les 12 et 13 décembre à Lyon, pour le 21 rejoindre Constantinople après une étape marseillaise. Delorme, sur une centaine de pages richement illustrées, replace le séjour lyonnais dans un contexte plus vaste évoquant tour à tour le Sergent Blandan, Pauline Jaricot, le Cardinal de Bonald ou le Maréchal de Castellane. Bref, tout un pan de l’histoire lyonnaise.
Je ne sais si l’ouvrage de Christian Delorme bénéficie d’une diffusion nationale, il est édité par « Mémoire active » et on peut éventuellement contacter l’imprimeur pour se…