ALGER, 20 nov 2008 (AFP). L’Afrique, qui vient d’adopter une déclaration commune sur le changement climatique, espère conclure un partenariat avec l’Europe afin de créer un “pôle de négociation uni” pour la conclusion du futur régime international en décembre 2009 à Copenhague, a indiqué jeudi le ministre algérien de l’Environnement Chérif Rahmani.
“Les ministres sont décidés à élargir cette alliance africaine à l’UE: elle pourrait être mise sur la table à Poznan”, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat, du 1er au 12 décembre en Pologne, a déclaré M. Rahmani.
Ce partenariat intercontinental, en discussion notamment jusqu’à lundi à Addis Abeba où se tient la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et de l’Union africaine, permettra “d’aller vers un accord durable à Copenhague”, a-t-il ajouté.
“Les Européens sont nos partenaires les plus proches, géographiquement et culturellement et ils sont en avance dans leurs engagements: ce partenariat sera une locomotive pour lancer une dynamique”, a insisté le ministre. “Dans le passé, nous avions 53 pays africains qui discutaient avec 27 pays européens. Ici nous avons fait des progrès énormes”.
L’Algérie avait invité plusieurs représentants européens dont la France, qui préside actuellement l’UE, et la République tchèque, qui lui succèdera en janvier, à s’associer jeudi à la réunion africaine sur le climat, à laquelle participaient depuis la veille 46 pays du continent, dont une trentaine de ministres.
Le ministre français du développement durable Jean-louis Borloo a pour sa part souligné qu’il avait, avec son homologue tchèque Jan Duzik, “reçu mandat le 20 octobre de l’UE pour discuter de cette alliance avec l’Afrique, avec pour objectif de signer une position commune à Copenhague”.
M. Rahmani a cependant insisté sur le fait qu’un tel partenariat serait signé “dans le cadre de la maison commune africaine, l’UA et dans le cadre du G77 et de la Chine”, le groupe des pays en développement à laquelle appartient l’Algérie.