MADRID, 20 nov 2008 (AFP). La police espagnole a interpellé jeudi 30 militants de Greenpeace, qui avaient plus tôt dans la journée bloqué les portes d’une centrale nucléaire du nord de l’Espagne pour en réclamer la fermeture, a fait savoir l’organisation écologiste.
Au total, 60 membres de Greenpeace ont participé à la protestation qui a commencé vers 05H00 GMT devant la centrale de Garona, à 350 km au nord de Madrid.
Certains se sont enchaînés aux portes de la centrale, d’autres se sont assis sur le macadam, tandis que huit militants se sont installés au sein d’un grand conteneur placé près de l’entrée du site.
La police est intervenue environ dix heures après le début de la manifestation qui, selon un porte-parole de la centrale, n’a pas entravé le bon fonctionnement du site tout au long de la journée.
L’énergie nucléaire n’est pas très populaire en Espagne et le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a répété à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention de relancer cette filière. Au contraire, il a fait la promesse de se tourner rapidement vers les énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien.
Toutefois, dans un contexte de hausse des prix du pétrole, le gouvernement n’a pas exclu d’étendre la durée d’exploitation des huit centrales actuelles qui génèrent près de 23% de la production espagnole d’électricité.
“Zapatero commettrait une grande erreur s’il décidait de tourner le dos à la majorité antinucléaire”, a estimé jeudi le directeur de l’antenne espagnole de Greenpeace, Juan Lopez de Uralde.