Ce matin je me suis réveillée comme tous les jours de ces 6 derniers mois vers 5h30.
Seule différence : le sentiment que le plus dur était enfin derrière moi. Plus d'oral à répéter inlassablement. Plus besoin de ressasser à en devenir neuneu comment calculer un seuil de rentabilité, les comptes intermédiaires de gestion, ni la capacité d'autofinancement. Pour une journée au moins, out les stratégies de développement, les matrices de Porter, Ansoff, Mintzberg et autre Abel, viré le kit complet de la parfaite marketeuse : du diag au mix en passant par le SWOT et les facteurs clés de succès ! Même si maintenant c'est imprégné ad vitam !
Après ce dernier marathon de 7 interminables heures d'étude de cas marketing, un fantastique poids qui s'évapore enfin de mes épaules. J'ai repiqué un roupillon bien mérité jusqu'à 11h et d'ailleurs, je n'ai pas ouvert mon ordinateur de la journée, c'est dire !
A partir de ce jour, je me sens riche de tout ce temps dont je vais pouvoir de nouveau disposer. Riche de temps pour bosser très sérieusement, pour moi, pour donner à ma boîte ce souffle inspiré qui lui a tant manqué pendant toute cette année. Décider enfin de se retirer si la maison brûle ou de se retrousser les manches parce que ça vaut la peine et d'y croire encore. Riche de temps pour enfin m'occuper un peu de mes crakottes, si fières de leur folle étudiante de mamounette. Mes deux gazelles qui poussent presque toutes seules comme des herbes folles, les aider à ranger leurs fringues de l'été dernier, jeter un oeil plus attentif à leurs devoirs (et plus aux miens ! ), m'intéresser à leur dernière choré de modern jazz, découvrir si elles ont un amoureux... Riche de temps pour les trucs tout cons du quotidien, payer les factures dans les délais, filer un coup d'aspirateur dans la voiture, ne plus laisser le frigo désespérement vide... Riche de temps enfin pour mettre de l'ordre dans ma vie et y trouver une place adéquate pour un ours blanc.
4 jours à attendre les résultats de la dernière épreuve écrite et ... les dés seront jetés. Surtout ne rien regretter de ces 12 mois ni regarder derrière soi. Seule ombre au tableau : la fin de l'histoire marque aussi la séparation définitive avec mes camarades embarqués dans la même croisière (galère !). Ne plus les retrouver régulièrement, chacun d'entre eux avec leurs remarquables différences, va vraiment me manquer. On se dit qu'on saura palier. Suffira de vouloir s'embarquer de temps en temps, pas pour une si longue croisière, juste pour de petites ballades en mer.
Je croise les doigts pour que notre prochaine escale, tous au complet, soit ce 19 décembre, pour une remarquable soirée de gala pleine de diplômes bien mérités.
Yes we can, comme dit l'autre.