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Fauteuil a 4 188 euros

Publié le 21 novembre 2008 par Philippe Delage
L'histoire débute l'an dernier, lorsqu'en novembre 2007 je livre pour la première fois une nouvelle cliente magasin en dehors de France. Le premier paiement se passe a peu près bien (cela aurait du déjà me mettre la puce a l'oreille). En février 2008, elle me recommande près de 3 000 euros que je livre moi même encore une fois, puis une troisième commande pour a peu près la même somme et enfin la dernière en juillet dernier pour 4 188 euros. Les paiements sont toujours un peu bizarre et en retard, chèque d'un copain, chèque en caution a ne pas encaisser avant envoi des autres chèques... Mais en juillet, ils étaient carrément en pin, un bois canadien dont on fait des fauteuils.

Pourtant de mon côté il me semble avoir fait le maximum ; délais de paiement à rallonges type grande distribution, publicité sur mon site internet, renvoi de clients... C'est ce que j'appelle une relation commerciale, un vrai partenariat.
Si cette cliente habitait à Tours, l'affaire serait réglé depuis longtemps mais 600 km nous séparent et je pense que ce détail ne joue pas en ma faveur, elle le sait et en abuse peut être un peu (beaucoup ?). Pourtant, on est tous des commerçants, on a tous des difficultés et j'ai toujours été attentif à la discussion mais lorsqu'il y a promesse sur promesse et que rien n'arrive, pas un euro, zéro, pas un petit pecule pour faire patienter le gentil fournisseur, on est en droit de se poser des questions. Un chèque en bois ca peut arriver, un retard de rentrée d'argent et hop tout bascule... Mais a ce moment la, la moindre des choses est d'appeler son fournisseur pour le prévenir, de cette façon il évite de payer des frais bancaires pour retour de chèque. Un fournisseur c'est pas complètement idiot. Mais quand deux chèques sont en bois, ca sent déjà un peu plus mauvais. Alors on appelle, elle est pas la, elle est sortie, on rappelle dans la journée ou le lendemain, elle est pas arrivée, on re rapelle le surlendemain, toujours personne, alors on écrit, on téléphone, on re téléphone, on appelle le fixe mais aussi le portable tôt le matin ou tard le soir, on cause enfin, on écoute une promesse pour mardi puis la semaine suivante elle parle de vendredi... Puis a ma grande surprise, c'est maintenant elle qui appelle pour promettre. Pourquoi appeler si elle est sur de ne pas tenir ses promesses ? Je trouve cela complètement idiot et je me demande encore où est son intérêt d'agir de la sorte ? Un matin à 11h chez ma banquière, celle ci appelle pour en avoir le cœur net, elle est sous la douche, on rappelle 10 mn plus tard et là, stupéfaction mais madame je n'ai rien avoir avec vous et on se fait raccrocher au nez, ca surprend un peu la première fois. Pour ne pas rester les deux pieds dans le même sabot, on se renseigne quand même à la CCI, au tribunal de commerce, on rencontre un avocat... Personne n'est compétent en France, il faut voir avec les lois du pays ou vit la cliente. 4 mois plus tard (eh oui, ne criez pas si fort, on me la déjà dit), par relation, on demande l'aide à un huissier qui envoie un premier courrier de mise en demeure et 15 jours plus tard, sans appel de la part de la cliente (ce qui est un peu étrange) on en est là, à se demander quoi faire de plus ? Mais les choses ne sont pas aussi faciles. Si c'était en France, je n'aurais jamais écris ce post car ce serait réglé depuis longtemps. Il me reste deux solutions, aller voir la cliente, oui c'est une idée a 250 euros (gazole et péages) mais ce voyage ne se fera pas a vide au retour, à condition qu'il reste de la marchandise a ramener, j'ai un peu peur de m'emporter et elle de ne rien me donner. L'autre solution, appeler RTL et Julien Courbet mais je ne voudrais pas en arriver là. Quoi d'autre ? Vous avez une idée ? Je ne connais personne de la mafia et je n'ai pas de kalachnikov.

Une chose est sûre, en prévision de nouveaux clients, la semaine prochaine j'ai pris RDV à la CCI de Châteauroux pour me renseigner sur les démarches pour vendre à l'étranger.


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