J'ai remarqué depuis une semaine qu'avec ma nouvelle petite théière en porcelaine (35 cl), j'ai un rendu magnifique sur ce type de thés, beaucoup de rondeur et de mielleux, et une palette aromatique qui arrive très bien à s'exprimer, beaucoup mieux qu'avec mes théières plus grandes ou qu'au gaiwan.
La liqueur est dorée, orange très clair. Et Dieu qu'elle sent bon, c'est tout doux, presque une caresse. Tout d'abord du miel de sapin, très doux, presque caramélisé et légèrement boisé. Puis vient une odeur un peu fruitée. En bouche, après avoir réussi à traverser cette douceur intense, c'est des notes fruitées qui apparaissent, une note subtile de fraise et de prune caramélisée. Et quelque chose de fruit sec, l'amande ou la noisette, mais tout doux, sans rien d'agressif, comme dans un Elisenlebkuchen, à moins que ce soit le mielleux qui me fasse retrouver ces sensations de mes pérégrination à Nürenberg. Le tout sur un fondu subtile et lointain mais bien discernable de chocolat et de vanille... De la gourmandise à l'état pure...
La seconde infusion est encore plus gourmande. C'est comme si toute la douceur semblait se réveiller et qu'elle n'avait laissé entrevoir qu'une petite part de sa grande puissance. En bouche, la texture est très ronde, longue, très fine et très douce, une sensation de sucre glace en bouche. Vous savez à quoi ça me fit penser? A de la guimauve, ou bien à du loukoum...
Mais quand j'étais petit, ma mère me disais, pas de sucrerie avant d'aller se coucher. Pourquoi? Le sucré, ça tient réveiller, alors tout ce thé noir (trois théières en tout) à la douceur extrême associé à mon mal de dent latent depuis quelques jours (une dent de sagesse qui se manifeste, la méchante)... Je n'ai dormi qu'une heure dans la nuit...
Il faut toujours écouter ses parents....