Le Voyageur de la Toussaint (7/7) : l’adaptation au cinéma

Publié le 18 novembre 2008 par Sheumas

   Quand on annonce qu’il existe une version filmique du roman, la première réaction des élèves c’est de vouloir regarder le film pour évidemment éviter la lecture des 380 pages du livre de Poche !

   Comme chacun sait, les adaptations des romans ne sont que des adaptations. En tant que telles, elles ont leurs règles. En revanche, il est intéressant, une fois la lecture accomplie, de comparer les deux approches pour évaluer les différences et les ressources qu’utilisent les deux formes d’art.

   C’est en 1942 que Louis Daquin tourne « le Voyageur de la Toussaint ». Evidemment, le film n’est pas en couleurs et la plupart des scènes sont tournées en studio. Grosse déception à prévoir de la part des élèves !

   Passée cette première réaction affective, on remarquera le resserrement du temps opéré dans le film, fiançailles et non mariage, pas d’enfant, pas de promenade à Royan ni de visite à Fontenay, des ajouts de scènes : Alice trompe Gilles avec Plantel, ce qui conduit à une accelération de la rupture avec son « fiancé ». Ajout ou suppression de personnages (le début, la mère d’Alice), le témoignage du capitaine Huard remplacé par les aveux de Plantel. Babin est plus sympathique, Plantel plus ignoble, Gilles plus sûr de lui.

   Quelques infidélités bien compréhensibles qui aident les élèves à envisager lucidement les contraintes liées à l’usage de la caméra.


 
Bye bye just now to La Rochelle, back to the north tomorrow...