“Parmi les cinq démons les plus courants qui mettent notre pratique à l’épreuve, le dernier est le doute. Il est parfois particulièrement difficile de travailler sur lui car, lorsque nous devenons sa proie, notre pratique s’interrompt purement et simplement, nous sommes paralysés.”
Jack Kornfield, Périls et promesses de la vie spirituelle.
Le doute est nécessaire tant qu’il reste raisonnable, tant qu’il n’est pas déraisonnable.. tant qu’il n’altère pas la capacité de raisonner… Dans cette juste mesure, il ouvre à l’écoute, à la recherche de plus de finesse, à la critique, à l’auto-critique. Au delà de cette juste mesure, le doute nous paralyse et nous fait perdre notre discernement. Il n’en reste pas moins intéressant à travailler car il n’est alors que la manifestation intempestive de notre mental qui se refuse à un changement intérieur. Je doute fortement pour ne pas changer. L’état d’esprit ainsi cristallisé est un refuge, un instinct de survie de notre schéma mental.
Accueillez alors le discours que votre mental vous tient. Faîtes-le décliner tout ce qu’il vous dit et voyez comme le raisonnement de votre doute tombe tout seul puis revient et ainsi de suite… Détachez-vous progressivement de ce doute jusqu’à ce qu’il devienne un discours extérieur à vous. Observez alors quelle était votre attitude lorsque le doute s’emparait de vous. Quelle étaient vos émotions à chaque étape de son raisonnement. et interrogez-vous sur quoi cela vous renvoyait.
Par cet exercice, vous grandissez et vous laissez la possibilité à votre mental de changer et à votre ressenti de s’affiner.