Un vague air d'Harry Roselmack et une modestie à toute épreuve, fait assez rare dans le milieu des comiques, voilà ce qui caractérise Denis Maréchal. Pour la troisième fois, le Lyonnais s'installe à la Comédie Gallien jusqu'à la fin de semaine prochaine avec "Denis Maréchal passe la seconde". "Finalement, je n'ai pas trouvé le public snob ou froid. Au contraire, avec l'Olympia, le Fémina reste un de mes meilleurs souvenirs", répond l'humoriste. Auparavant auteur et metteur en scène, il a laissé les rênes à Bruno Solo pour son second show créé début 2007 et joué actuellement dans tout l'Hexagone. "Il a évolué depuis. La sanction du public est immédiate de toute façon. D'ordinaire, j'écris tout seul mais à un moment donné, c'est important d'avoir un regard extérieur. Bruno a apporté de la fluidité dans le spectacle. Mine de rien, l'ordre des sketches, la façon de se déplacer, tout ça correspond à des règles du genre". L'acolyte d'Yvan le Bolloch était venu le voir et a relevé le défi en une semaine. Le décor est certes épuré, Denis Maréchal évoluant dans un café et traitant des thèmes aussi variés que l'immobilier, le rap, le métissage, la régression télévisuelle, l'astrologie... "Je raconte ma vie et celle des gens qui m'entourent. J'espère amener de la dérision dans mon quotidien", confie ce féru d'humour anglo-saxon. Les personnages qui l'ont rendu célèbre sont aussi présents. Geoffroy, l'amateur d'herbe s'est enfin levé de son canapé, quant à Ruth, l'haltérophile, elle fait un retour fracassant trois ans après. Une bonne dose d'improvisation et quelques mimiques partagées avec son amie de toujours Florence Foresti rythment enfin ce spectacle d'1h20. L'homme n'a pas pour autant dit son dernier mot. Il aspire à une carrière au cinéma, son premier choix, ou à des projets de pièces de théâtre. Histoire de partager ses émotions avec d'autres. "Etre seul sur scène me donne envie de travailler en groupe et inversement". Drôle et humble, on vous dit.
Carine Caussieu
"Denis Maréchal passe la seconde", jusqu'au 28 novembre à la Comédie Gallien, 12-20€.