J'ai beau être un garçon, Chez-les-filles.com est un site sympa avec moi : elles m'ont envoyé le dernier roman de Nathalie RHEIMS, Le Chemin des sortilèges.
Le bouquin en question fait 180 pages et il est à peine plus grand qu'un livre de poche. Bien imprimé. Beau portrait granulé en couverture... ... quoi ?
Bon, d'accord. Je n'ai pas accroché.
Le Chemin des sortilèges, c'est le retour au bercail d'une jeune femme qui a perdu le dernier et le plus proche... de ses proches. Sauf que son lien avec l'homme en question reste savamment indéterminé tout au long du récit. Récit intime à la première personne, récit psychanalytique qui raconte les rêves, les analyse, les met en relation avec les contes lus sur l'oreiller, avant de s'endormir. Comme une petite fille, la narratrice admire cet homme comme un père. Comme une adolescente qui bourgeonne, elle l'évalue parfois aussi comme un amant, un initiateur. Comme une femme qui pourrait vouloir un jour fonder une famille, elle s'interroge : ferait-il un bon père ? Comme une femme âgée et superstitieuse, elle se confie à lui : il est son psy et son prêtre.
Je n'ose dire que ce sont là des problématiques exclusivement féminines, et en même temps... Si je voyais Œdipe, je le dirais tout aussi bien. Alors je le dis : c'est un bouquin pour les filles, voilà.
Voilà, la boucle est bouclée, et le billet avec. Pas génial, je sais, mais il vaut mieux que je n'en dise pas plus parce que la critique serait plus acerbe. Et après tout, je ne suis pas une fille, je ne suis pas le cœur de cible de ce roman, alors pourquoi je le jugerais ?
...
... parce que je le trouve niais ?
... construit schématiquement ?
... plus proche du style Harlequin que de Wiazemsky (qui elle parle tellement bien des femmes) ?
... psycho-psychana-psychoso-franco-chiant ?
... oups. J'arrête.
180 pages, éd. Léo Scheer - 14 €
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