Entre 100.000 et 220.000 enseignants, étudiants et lycéens, ont déflié en rangs serrés aujourd'hui dans plusieurs villes contre les suppressions de postes et les dégradations de leurs conditions de travail.
Les manifestationts d'enseignants ont fait le plein aujourd'hui un peu partout en France. Rejoints par les lycéens et les étudiants, ils étaient entre 100.000 selon la police et 220.000 selon les syndicats.
Dans le détail, on comptait de 5500 à 20.000 manifestants à Bordeaux, 4 à 5000 à Lille 5 à 11.000 à Marseille, 6 à 10.000 à Lyon, 5 à 10.000 à Toulouse et à Nantes, 5 à 7000 à Rennes, près de 3000 à Strasbourg ou encore 5700 à 9000 à Grenoble, 3400 à 6000 au Mans, et 2.500 à 5000 dans les rues de Rouen.
«Le 93, ils sont où? Devant?» «Quelqu'un a vu Paris-VIII?» Couverts par la sono et les coups de sifflets, noyés dans la marée humaine, les retardataires sont un peu hagards. A Paris, au départ du Luxembourg, ils étaient 9.000 selon la police, 40.000 selon le syndicat FSU.
«Contre les suppressions massives de postes, pour l'abandon des réformes de régression pour les jeunes et les personnels», proclame la banderole de tête. Réformes de régression? Elles sont nombreuses, à entendre les grévistes: outre les suppressions de postes, ils citent la réforme du lycée, celle des programmes, la remise en cause de la maternelle, la «revalorisation» des enseignants, la suppression du samedi, la coupe des crédits de la recherche…
«On ne fait pas grève contre les parents»Lire