Il y a une chose qu'on aime beaucoup faire en Belgique (ce plat pays qui est le mien), c'est dénigrer totalement le rock belge. S'il est de bon ton de se mettre à genoux devant dEUS (et encore, uniquement les deux premiers), Kiss My Jazz, Zita Swoon (seulement les deux premiers), il est également de bon ton de rire aux éclats lorsque des noms tels que Mud Flow, Flexa Lyndo, Hollywood Pornstars, que sais-je... sont évoqués. Sans rentrer dans le débat de savoir si c'est justifié ou pas, j'avoue que pour ma part, il m'arrive rarement de m'emballer réellement pour l'un de ces groupes et que le côté consanguin de la scène belge à souvent tendance à me détourner de certains avant même de les avoir écoutés (n'y aurait-il que deux batteurs, trois bassistes et cinq guitaristes en Belgique?). C'est donc avec une vraie curiosité et non sans surprise que j'ai découvert "Skyline Society", le premier album de Major Deluxe. Quelque part (sans savoir très bien où) entre Lambchop, Stereolab, Burt Bacharach et Belle & Sebastian, Major Deluxe tourne séverement le dos à l'idée d'un rock belge façon petit frère de dEUS. Hyper ambitieuse, la musique millimétrée de Major Deluxe possède une bonne dose de classe, ce qui n'est déjà pas si mal. Parfois un rien chiant, "Skyline Society" mérite vraiment une écoute attentive, même de la part des grincheux dans mon genre.
Discover Major Deluxe!
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