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Analyse des grèves d'aujourd'hui

Publié le 20 novembre 2008 par Fredericaugis

1. Analyse de la grève : les chiffres

▪ Depuis 2000, il y aura eu 33 grèves, soit plus de 4 grèves par an dans l’Education nationale.

▪ Force est de constater qu’il y a dans ce ministère une culture de la grève qui nous empêche de parler des vraies questions qui concernent les élèves.

Le 20 novembre 2007, Il y a un an, un mouvement de grève qui avait été bien suivi avait rassemblé 38,9% des enseignants du 1 er et second degrés.

▪ Son slogan ? « plus de moyens». Le slogan de cette année ? « plus de moyens ».

Aujourd’hui, un an après, alors que nous avons effectué une immense réforme de l’école primaire, nous avons créé des services nouveaux pour les familles, nous avons rénové complètement l’enseignement professionnel, nous avons rendu aux enseignants une part importante des économies réalisées par les suppressions d’emploi, la moyenne générale des grévistes est de 29,80%, donc 9 points de moins que la grève de 2007.

Cela correspond à un peu plus de 1 enseignant sur 4.

▪ Ces chiffres sont à comparer à ceux de l’époque où Jack Lang était aux commandes, entre 2000 et 2002, époque à laquelle il distribuait des postes à tout va grâce à la « cagnotte » : le 24 janvier 2002 la grève avait rassemblé 41% des enseignants dans le 1 er degré, 35 % au lycée contre 19% aujourd’hui.

   2. Le SMA

▪ Le respect de la loi est la première responsabilité qu’on est en droit d’attendre d’un élu.

▪ Les arguments invoqués pour justifier « l’impossibilité » de mettre en place le service minimum d’accueil ne tiennent pas la route : pourquoi les mairies de Paris, de Toulouse ou de Metz seraient-elles moins capables de faire ce qu’on réussi les maires de Marseille, de Nice ou de Toulon ?

▪ Les tribunaux administratifs ont commencé à condamner sévèrement la dérive des maires qui refusent d’appliquer le service minimum. En attendant que les injonctions des tribunaux produisent leurs effets, le ministre de l’Education nationale a proposé de subventionner les associations de parents d’élèves agréées qui accepteraient d’organiser ce service, le seul objectif étant qu’aucun Français ne soit privé du droit qui lui est reconnu par la loi.

   3. Sur les suppressions de postes : ce qui a changé dans l’Education nationale    depuis un an et demi ?

▪ Du côté des familles, elles bénéficient aujourd’hui de services nouveaux qui révolutionnent leur rapport à l’école : des stages gratuits de toute nature qui profitent en priorité à tous les élèves, en particulier aux élèves issus des milieux défavorisés, un accueil après les cours pour les orphelins de 16 heures, nous avons accueillis également 10 000 élèves handicapés de plus à cette rentrée, comme nous l’avions fait l’année précédente.

▪ Du côté des enseignants, leur situation matérielle a été améliorée, en particulier celle des enseignants qui travaillent plus et pour lesquels les heures supplémentaires ont été considérablement revalorisées.

▪ Un enseignant qui effectue trois heures supplémentaires gagne 4 400 euros de plus par an, que les enseignants débutants touchent une prime d’installation de 1 500 euros, que les enseignants pourront bientôt bénéficier d’un prêt à taux zéro pour acquérir leur logement lorsqu’ils changent d’affectation.

▪ Les syndicats enseignants, ceux qui défilent aujourd’hui, ont qualifié ces mesures de mesurettes – ce qui est d’une grande désinvolture.

▪ Toutes ces mesures, les services nouveaux pour les familles d’un côté, les mesures d’amélioration du pouvoir d’achat des enseignants, il y a deux façons de les financer. Soit à crédit, en reportant la dette sur les générations futures – et l’on a vu ce que produisait l’insouciance en matière de crédit et d’endettement – soit en supprimant des postes partout où ils ne sont pas indispensables.


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