Retour aux années quatre-vingt-dix
Le président du Parti libéral-démocrate (LDP), Cedomir Jovanovic, estime que la contre-plainte de la Serbie à l'encontre de la Croatie est condamnée au fiasco et qu'elle représente le tout dernier exemple des errements dans la politique extérieure de la Serbie.
Le président du Parti libéral-démocrate de Serbie, Cedomir Jovanovic, a annoncé que ce parti demanderait des débats au Parlement serbe sur l'intention que soit déposée une contre-plainte de la Serbie à l'encontre de la Croatie pour les crimes commis sur la population serbe.
Jovanovic a estimé que la contre-plainte de la Serbie à l'encontre de la Croatie est condamnée au fiasco, en déclarant qu'elle représente "le tout dernier exemple d'une approche erronée - des errements dans la politique extérieure de la Serbie." D'après lui, il ne s'agit-là nullement de la protection des intérêts de l'Etat mais plutôt de ce que cette initiative du Gouvernement "inflige le plus de dommages aux citoyens qui ont déjà lourdement souffert en raison des conséquences d'une politique erronée."
Il a signalé que le Gouvernement serbe au cours des derniers mois a "dramatiquement dégradé les relations avec la plupart des pays dans la région et que par la contre-plainte annoncée il ramène la Serbie dans le climat et les manoeuvres politiques caractéristiques des années quatre-vingt-dix."
"La Serbie doit enfin commencer à se comporter comme un pays européen qui a pour priorités principales l'européisation, l'adhésion à l'Union-européenne et l'établissement des meilleures relations possibles avec les voisins. Pour ce faire, la collaboration et le partenariat avec la Croatie doivent prendre la place centrale", a indiqué Jovanovic.
Selon lui, "la plainte de la Croatie à l'encontre de la Serbie pour laquelle la Cour internationale de Justice s'est déclarée compétente mardi, est le reflet d'une époque qui fut déterminée par la politique de Slobodan Milosevic et Franjo Tudjman."
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Source : H-alter, le 20 novembre 2008.