J'ai mis ce blog entre parenthèses depuis plusieurs semaines car j'ai du passer plusieurs épreuves et rendre un mémoire pour la formation à distance que j'ai suivi depuis un an.
Je ne résiste pas à l'idée de vous dire en quelques mots les raisons qui me poussent à choisir Ségolène Royal comme 1er secrétaire du PS lors du vote de ce soir.Je précise que jamais un jour je n'aurais imaginé voter pour elle ce soir, et croyez moi, c'est dur, très dur. Seulement voilà, j'estime que nous n'avons pas d'autres choix pour réellement entamer notre rénovation, et en finir avec certaines pratiques préhistoriques de la politique qui pourtant sont encore courantes au PS.Voter Ségolène Royal, pour moi, c'est faire entrer le PS dans une nouvelle génération, celle d'un parti de gauche moderne, comme on peut en trouver dans beaucoup de pays européens.Voter Ségolène, c'est faire émerger une nouvelle génération de cadres, et surtout en faire sortir une autre, qui a fait son temps, nous a conduit droit dans le mur à de nombreuses reprises et qui malgré le maintien de l'unité du Parti, a contribué à son implosion, son éclatement, du au fait que cette direction n'a jamais été capable de trancher sur d'importantes questions de fonds, notamment sur l'Europe et l'orientation sociale libérale de notre Parti attendue par nos concitoyens (en témoigne, les 18% de François Bayrou aux dernières présidentielles).Voter Ségolène, c'est faire du PS, non plus ce qu'il est aujourd'hui (un parti d'élus, d'employés municipaux, de collaborateurs qui aspirent à devenir élus, bref d'apparatchiks qui vérrouillent toutes initiatives et se mettre leurs investitures de côté) pour en faire un véritable parti de masse, à 500 000 adhérents, qui serait représentatif de toute la société dans son ensemble (fonctionnaires, retraités, retrouver les salariés du privé, les cadres, dirigeants de PME, artistes, etc.).Voter Ségolène Royal, ce n'est pas réduire le débat idéologique du PS à la question des alliances avec le Modem ou le PC (en état de mort cérébrale), et par conséquent, de réduire notre grand parti à une simple et vulgaire variable d'ajustement comme cela a pu être le cas dans notre congrès.Voter Ségolène Royal, c'est en finir avec un autisme affligeant renforcé par une certaine malhonnêteté intellectuelle qui consiste à vouloir faire croire aux militants que leur choix lors du congrès étant celui d'un parti "ancré à gauche", sachant pertinemment que les 2 motions sociales démocrates ou libérales (A et E) totalisent à elles deux 54% des suffrages, auxquelles on peut ajouter une bonne parti des électeurs de la motion Aubry issue du courant Strauss-Kahnien, profondément libéral. 2 tiers des militants, par leur vote, demandent un parti "recentré", une working left à la française. Ce qui me parait cohérent par rapport aux quelques 69% d'adhérents qui ont voté oui à la récente déclaration de principes, celle qui précise que le PS est "résolument social-démocrate".Pour toutes ces raisons, je vote Ségolène Royal ce soir.Je vous laisse l'espace réservé aux commentaires pour m'en mettre plein la vue ou me féliciter de ce choix, ou sinon pour en discuter, à votre convenance...