Maintenant que Jacques Rozier, le contrebandier le plus poétique du cinéma français vient de se faire coffret, il livre enfin quelques uns de ses secrets les plus enfouis, tel que cette fugue cinématographique de ses débuts :
Rentrée des classes (court métrage de Jacques Rozier 1955)
Une échappée dans la souveraineté de la nature, filmée ici comme un palace végétal dont les dédales sont une invitation à la perdition. Et puis une confiance dans le cinéma telle qu'elle nous dit peut-être simplement qu'un oeil de cinéaste, c'est celui qui transforme le naturel en merveilleux. Cette confiance et cet oeil pour peindre le face à face de l'homme et de l'état sauvage, ça me rappelle les traits d'un autre cinéaste :
Tropical Malady (Apichatpong Weerasethakul 2004)