Non mais, je vous jure, le monde va mal. La jeunesse, surtout, va mal. Elle ne respecte plus rien, même pas les autorités cantonales !
Vous vous rendez compte, alors que le Parlement vaudois siège, trône devrais-je dire – d’où les couleurs hissées – un djeun, un très djeun, n’a rien trouvé de mieux que de garer son tricycle au bas des escaliers qui mènent au Château Cantonal, l’endroit même où le Gouvernement se réunit pour gouverner !
Un scandale ! Mais que fait la police ? Pourquoi n’a-t-on pas envoyé à la fourrière ce véhicule incivilement garé ?
Mais ce n’est pas étonnant cette chienlit.
C’est la faute de la gauche, celle des nostalgiques de mai 68 qui consacra le laisser-faire et le laisser-aller.
C’est la faute de ceux qui veulent dépénaliser le cannabis le 30 novembre prochain.
C’est la faute de tous ceux qui veulent que la Suisse s’enfonce, se vautre, dans la drogue et la délinquance.
C’est la faute de ceux qui veulent ouvrir nos frontières pour que les cinquièmes colonnes du monde entier viennent piller nos femmes et violer notre secret bancaire.
C’est la faute des fonctionnaires de police qui ne pensent qu’à leurs heures sup’ et qui laissent l’anarchie s’installer pendant que la pègre de demain s’en donne à cœur joie.
C’est la faute de ces profs de gymnase qui, pourtant privilégiés parmi les privilégiés, continuent à manifester pour leurs acquis dorés plutôt que d’enseigner l’ordre, la rigueur, la discipline et le goût du travail.
C’est la faute de tous ces renégats qui se délectent de la crise boursière et qui n’attendent qu’une chose : que le capitalisme qui ne profite qu’à ma minorité se pète la figure et entraîne dans sa chute ma banque, mon fleuron, mon UBS.
C’est la faute de ces mous du bulbe qui mettent des années à mettre en taule ces ultragauches – terroristes – qui essaient de nous entourlouper en ouvrant des épiceries dans le Larzac.
C’est leur faute, tout est de leur faute, ce sont eux les coupables. D’ailleurs, et c’est une preuve indiscutable, ce tricycle, il est rouge. Rouge !
Rouge et noir ! Les couleurs de l’anarchie !