Selon cet article du Monde:
Les grands bénéficiaires du boom immobilier ont été les communes rurales. Elles ont accueilli 34 % de la production des années 2005 à 2007, notamment celles situées à la périphérie des agglomérations urbaines et des villes moyennes de Bretagne, Aquitaine, Pays de Loire, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Alsace et Rhône-Alpes. Villefranche-sur-Saône, à 33 kilomètres de Lyon, illustre cette tendance.
Résultat, "l'étalement urbain se poursuit", constate Laurent Fauvet dans son étude publiée par le ministère de l'écologie en octobre. "Entre 1990 et 2007, la distance moyenne des immeubles neufs bâtis par rapport au centre de l'agglomération (...) a doublé à Bordeaux (passant de 4,8 km à 9 km), a triplé à Toulouse, passant de 3,7 à 10,8 km." En région parisienne, les logements neufs sont édifiés en moyenne à 23,6 km de Notre-Dame.
Il n'y a pas de quoi s'étonner, même si le phénomène décrit par Laurent Fauvet ne constitue pas un étalement urbain stricto sensu mais plutôt ce que j'ai appellé sur ce blog un "étoilement urbain", c'est à dire une fuite des ménages modestes vers les derniers endroits où le foncier reste sinon abordable, du moins, "accessible".
Les lois anti-étalement urbain, en vigueur depuis la fin des années 60, mais dont l'application s'est considérablement renforcée depuis les années 90, ont non seulement contribué à former un peu partout dans le monde des bulles immobilières économiquement mortelles, mais ont totalement raté leur objectif en matière de restriction de l'étalement urbain. Encore un merveilleux résultat obtenu par les pseudo-experts en urbanisme qui pullulent dans nos mairies et dans les ministères, et qui, devant ce fabuleux succès, envisagent, donc, de... renforcer la lutte contre l'étalement urbain, comme l'a prévu le Grenelle de l'environnement.
Nous crèverons de la bêtise collective de nos docteurs Knock ès planification.
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