A leur apparition, alors que j’étais étudiant, j’avais initié une campagne devant les restos U qui disait « Pas d’ OGM dans nos assiettes » ». Nous étions dans les années 90 et à l’époque, peu de personnes s’intéressaient à la problématique, en dehors des milieux écologistes.
Je n’ai pas bougé et je reste sur une ligne de précaution. Conseiller régional d’Alsace, puis Conseiller municipal de Hoenheim, j’ai essayé de faire avancer mes dossiers. Suis-je contre la biotechnologies, bien sûr que non, par contre, je suis contre la prise de risques non mesurés pour nous et les générations à venir.
Des autorités autrichienne viennent de rendre publique une étude s’intéressant aux effets sanitaires à long terme d’un maïs OGM autorisé pour l’alimentation humaine et animale en Europe, depuis 2007. A l’initiative des ministères autrichiens de la santé et de l’environnement, l’université de Vienne a comparé l’impact d’une alimentation composée à 33 % d’un maïs OGM et de rations équivalentes qui en sont exemptes, sur plusieurs générations de souris.
Le résultat est inquiétant. En 5 mois, on a constaté une diminution significative du nombre de portées et de jeunes, notamment à partir des 3e et 4e générations des souris alimentées par les OGM. Le poids des souriceaux était lui aussi en baisse.
J’attends avec impatience que l’on prenne des mesures tant afin de faire évoluer les avis de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA), mais surtout que l’on procède à une réévaluation des risques liés aux OGM, notamment en mettant en place des analyses à long terme. Ce qui aurait du déjà être fait.
Je pense à ce dicton : «Les parents ont mangé les raisins verts, et les enfants en ont les dents qui grincent» et me dit que le respect du principe de précaution s’impose.