Les deux lycéens de 17 ans interpellés lundi soir en marge d'un conseil municipal agité à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, pendant lequel le député-maire UMP Patrick Balkany a fait évacuer la salle, ont été mis en examen mercredi pour «rébellion», selon l'AFP qui cite des sources judiciaires.
Présente sur place, la conseillère municipale PS Anne-Eugénie Faure n'a «pas vu l'élément déclencheur». Contactée par 20minutes.fr, elle explique que «pour qui a déjà fréquenté un conseil municipal à Levallois, les jeunes ne faisaient pas de bruit susceptible de troubler les débats».
Les deux lycéens de 17 ans interpellés lundi soir en marge d'un conseil municipal agité à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, pendant lequel le député-maire UMP Patrick Balkany a fait évacuer la salle, ont été mis en examen mercredi pour «rébellion», selon l'AFP qui cite des sources judiciaires.
Après deux nuits en garde à vue au commissariat de Levallois-Perret, les deux adolescents, militants d'une association locale pour le droit au logement, ont été présentés dans l'après-midi à un juge des enfants, qui les a mis en examen. L'un des deux lycéens est en outre mis en examen pour «violence sur personne dépositaire de l'autorité publique».
Les deux lycéens contestent les faits et maintiennent qu'ils ont «résisté sans violence» à leur interpellation, a indiqué à l'AFP leur avocate, Me Anne-Eugénie Faure, également conseillère municipale PS à Levallois.
«Ils n'ont pas dormi pendant 48 heures et ont vécu une expérience traumatisante. On a fait subir quelque chose de très grave à deux enfants (...) qui ont voulu résister à leur exclusion du conseil municipal au prétexte qu'ils n'étaient pas d'accord avec le maire», a dénoncé l'élue.
Les deux mineurs, militants d'une association pour le droit au logement, sont accusés d'avoir perturbé la séance du conseil municipal de lundi. Le maire UMP Patrick Balkany avait d'ailleurs fait évacuer la salle. Au cours de leur intervention, un fonctionnaire de police et un agent de la police municipale auraient été légèrement blessés.
Présente sur place, la conseillère municipale PS Anne-Eugénie Faure n'a «pas vu l'élément déclencheur». Contactée par 20minutes.fr, elle explique que «pour qui a déjà fréquenté un conseil municipal à Levallois, les jeunes ne faisaient pas de bruit susceptible de troubler les débats».
Deux militants «dans le collimateur»
Pour celle qui est aussi l'avocate des deux mineurs, ces derniers sont «des militants très actifs» et sont «dans le collimateur de la police et du maire». Celui-ci aurait donc cherché «un prétexte» pour faire évacuer la salle et interpeller les deux indésirables.
Une vingtaine de membres du Mouvement solidaire pour le logement (MSL) étaient présents lors de l'incident. Anne-Eugénie Faure raconte que «seize d'entre eux ont été conduits au commissariat». Mais deux seulement ont été placés en garde à vue. «Pour les quatorze autres, note la conseillère municipale, il y a eu un simple contrôle d'identité, puis leurs parents sont venus les chercher».
Julien Ménielle