Philippe de Villiers s'est rendu en Arménie, de samedi à mardi, pour réaffirmer son opposition à l'adhésion de la Turquie :
"La Turquie n'est pas un pays européen, ni géographiquement ni culturellement. Il serait d'ailleurs très choquant de voir la Turquie entrer dans l'Europe, alors que l'Arménie resterait en dehors."
Ankara refuse de reconnaître le génocide perpétré par les autorités ottomanes, puis turques, qui causa la mort de 1,5 million d'Arméniens entre 1915 et 1923. Or, a estimé Villiers :
"Comme l'Arménie en 1915, la Vendée a connu un génocide en 1793. Et comme le génocide arménien, le génocide vendéen n'a jamais été reconnu par ses auteurs et on n'a jamais demandé pardon aux victimes."
L'élu souverainiste a assuré qu'il soutiendrait la proposition de loi sanctionnant la négation du génocide arménien. Adopté en première lecture par l'Assemblée sous la précédente législature, ce texte n'a pas encore été inscrit par le gouvernement à l'ordre du jour du Sénat. Et Ankara menace Paris de mesures de rétorsion commerciale, s'il était définitivement approuvé.