Nous avions raison de penser que la première étape était un échauffement, et heureusement car la nuit à été agitée et peu reposante. En plein milieu de la nuit Nath tombe nez à nez sur une araignée (énorme). J’en suis vite avisé, et préfère partager ma couche plutôt que me lever et partir au combat. Le reste de la nuit est inconfortable.
Le Matin nous marchons 2h avant de prendre le déjeuner avant d’attaquer les 600 mètres de dénivelé de l’après-midi. Nous arrivons sur les genoux, d’autant que nous aurons à les redescendre demain. Dawa nous a proposé ce détour pour nous montrer son village et nous présenter à sa famille. L’accueil est très chaleureux. Le diner avalée, nous tombons.
Le matin nous prenons le temps de profiter du lieu, de visiter un monastère bouddhiste, et de rendre visite à l’oncle de Dawa un important Lama de la région. Nous ne regrettons pas le détour, le Lama nous reçoit comme des papes, nous bénit, et nous remet l’étole blanche, signe de bonne chance aux voyageurs.
Les 600 mètres vite descendus, nous déjeunons et attaquons l’autre versant. Celui-ci est plus court mais bien plus abrupte. Un véritable chemin de croix. Nous arrivons à la même altitude que la veille et en avance sur les pronostiques de notre guide mais toujours derrière notre coolie (porteur), bien qu’il soit en claquette, et qu’il porte deux fois notre charge. Même si nous arrivons bien fatigué, on sent que le métier commence à rentrer.
Nous dormirons sous la tente. Et ce n’est pas négociable, Nath est encore sous le choc de sa rencontre de la nuit dernière. Le lendemain nous quittons Simigaon pour rejoindre Donga. L’étape est assez longue, les villages se faisant de plus en plus rares. C’est dans les “Tea House” que nous déjeunons. Le repas est tous les jours le même, mais toujours copieux et riche. C’est le fameux Daal Bhat (riz, légumes, et soupe de lentilles). Pas de quoi se plaindre. A cette altitude la végétation est luxuriante et bien que chaotique les chemins sont agréables. Nous arrivons à Donga sans trop de fatigue, on tente même une toilette dans la rivière. Nous mettrons plusieurs heures à nous remettre du froid. Nous passons la nuit sous la tente, les nuits sont de plus en plus fraiches.
L’étape du lendemain, est encore plus longue et surtout sans possibilité de déjeuner. D’ailleurs elle commence mal. Nous ne sommes pas parti depuis une heure que Nathalie s’effondre abasourdie par les effets de l’altitude. Elle est comme ivre. Après avoir retrouvée ses esprits, malgré nos réticences, il n’est pas question pour elle de redescendre, elle veut continuer.
Plus nous progressons, plus l’altitude et le le manque d’oxygène se fait sentir. Nous bouclons cette étape à bout de force. Nous passerons deux nuits à Beding (3200m) pour nous reposer et nous acclimater. Il était temps.