Le redécoupage électoral proposé par Alain Marleix, le monsieur élection de l’UMP et Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, est actuellement à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Entre le vote du projet de loi de finances pour 2009 et la guérilla interne au PS diffusée dans tous les supports de presse (télés, radios, presse quotidienne, magazines, et je ne parle pas de la Toile !) quasiment personne n’évoque le réaménagement de la carte électorale. Certes, il y a des sujets plus préoccupants en ce moment, mais toucher au remaniement des circonscriptions, c’est toucher le système démocratique d’un pays. On peut à cet égard, être attentif quelques instants : 32 circonscriptions vont être rayées de la carte dans 40 départements français, tout en gardant le même nombre de députés : 577. Le critère sera apparemment le seuil de 125 000 habitants. Jusqu’à ce seuil, un département ne dispose que de deux députés, au-delà et par tranche de 125 000, on ajoute un siège supplémentaire. L’ancien conseiller de Charles Pasqua qui a consulté les présidents de groupes parlementaires et, apparemment, les responsables des principaux partis, va devoir faire preuve de diplomatie et de moults attentions à l’égard des députés de la majorité qui seront atteints par ce redécoupage, notamment avec les parlementaires de Paris, la capitale perdra 3 sièges… Prendre en compte les données démographiques pour que les élus de la Nation représentent équitablement les citoyens est une solution correcte, ajouter une dose de proportionnelle aux élections législatives serait une solution plus juste ! Redessiner les contours de la carte électorale et donc s'attaquer à la représentativité politique en pleine succession du PS n’est-il pas une manière habilement détournée pour que les médias ne se préoccupent pas de cette réforme ? Le débat à l’Assemblée devrait prendre fin jeudi prochain, saura-t-on d'ici là qui seront les 32 députés éliminés ?