Film américain réalisé par Marc Foster et sorti en 2008.
Qu’on aurait pu sous-titrer : Chronique d’un magnifique gâchis.
Il était une fois une franchise mille fois éprouvée, vue et revue, à savoir James Bond, l’agent secret le moins secret du monde. Mus par je ne sais trop quelle envie de redonner un peu de souffle à cette série qui obéit depuis des décades à des codes bien rigides, les producteurs ont décidé de faire table rase du passé et de renouveler le genre.
Ainsi, le flegmatique espion british est devenu un homme dur, froid et impitoyable, un roc au visage buriné qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Les cascades à base de machines fantastiques, de sauts dans le vide ou de plongée à 100 mètres sous l’eau sans bouteille sont devenus des filatures musclées, des sauts approximatifs et de grosses chutes rugueuses et impressionnantes. Bref, Avec Casino Royale, James Bond est passé du statut de parodie de film d’espionnage à celui de film d’action brutal et intense. La suite, Quantum Of Solace, était donc attendue avec impatience, et tout le monde se demandait si l’essai brillant du précédent opus allait bien être transformé.
Autant vous le dire tout de suite, la réponse n’est pas simple.
Du côté des acteurs, tout va bien, donc. Côté scenario, on a déjà vu mieux sur le plan de la complexité, mais ça n’a jamais été le but d’un James Bond. Ce qui est sûr, c’est qu’on est dans la veine du précédent. Bond traque les terroristes avec ses muscles et son cerveau, avec de bonnes vieilles méthodes de filature, il créé le désordre, il avance contre vents et marées. Il y a un bon nombre de scènes d’actions, et le mélange entre courses poursuites et repos est très bien dosé. Jusqu’ici tout va bien.
Ce qu’on retire de ce film, c’est une sensation de gâchis extraordinaire. Si j’étais à la place du chorégraphe qui s’est cassé le cul à imaginer de belles scènes de poursuite, ou de combat, si j’étais le cascadeur qui a risqué sa vie pour que ce soit faisable devant une caméra, et enfin si j’étais Daniel Craig qui est allé jusqu’à se luxer l’épaule pour aller au bout de son rôle, je haïrais vraiment le réalisateur qui a rendu tout ce beau travail incompréhensible.
Ce dernier James Bond n’est donc pas un échec complet, mais c’est loin d’être la réussite du précédent. Tout ça à cause d’un réalisateur incompétent et épileptique.
Note :
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