Chien

Publié le 19 novembre 2008 par Dunia

Jocaste

Farces nauséabondes

Jeudi après avoir, des dizaines de fois, monté et descendu des escaliers sur trois ou quatre étages, après avoir trimé comme des bourricots, Vicky et moi, pour nous détendre un tantinet -enfin surtout parce que nous sommes des maîtresses conscientes de leurs devoirs envers nos animaux-, sommes allées promener nos chiens à la campagne. Ma chienne, fort bien élevée, aucunement stupide malgré son air benet*, sait pertinemment ce qu’elle ose faire ou pas. Cependant, depuis qu’elle devient vieille madame quatre pattes, à qui l’âge a donné de l’assurance, se permet des comportements strictement interdits à savoir ne plus répondre à l’appel, changer de chemin de promenade quand bon lui semble, manger de l’herbe qu’elle vomit ensuite à la maison ou courir derrière les chats qu’elle croise! J’admets qu’elle est si gentille, si douce, qu’elle m’a tant donné, tant apporté, que sachant son temps de vie de plus en plus court, je suis devenue plus tolérante avec les écarts dont elle abuse abondamment depuis quelques mois. Parmi les choses TOTALEMENT INTERDITES, figure SE ROULER DANS LE FUMIER! Or, jeudi, forte de mes nouvelles permissives attitudes, se sachant parfaitement protégée de ma colère par la présence de Vicky et de son chien Malice, elle en a profité pour prendre des bains de bouse dans les champs qui venaient d’être fumés. Plus jeune, ce comportement lui valait une mise en laisse immédiate et le retour à la maison au pas de charge, sans plus de permission pour renifler quoi que ce soit. Là, sachant parfaitement qu’elle ne risquait rien, elle s’est roulé dans la merde avec une volupté acharnée. J’ai eu beau crier, lui faire des signes, lui intimer l’ordre de cesser, que nenni, ma chère Jocaste continuait ses séances de fango-bouse avec une moqueuse opiniâtreté! Malgré mon agacement et la pestilentielle odeur dégagée par ma chienne, après la journée harassante que nous venions de passer, je n’ai même plus eu la force de me fâcher. Il n’en reste pas moins, que la sale farce de Jocaste nous a valu, à Vicky et moi, une heure de travail supplémentaire en douche, shampouinage, essuyage, brossage, nettoyage de salle de bain et de baignoire, alors que nous n’avions qu’une seule envie: nous asseoir au chaud devant un verre de vin, des cacahuètes et des pistaches. Satanée chienne!

*Benet, benette: stupide en suisse romande

Malice, le chien de Vicky après la promenade.

Jocaste ma chienne, après la promenade, tirant sa gueule de vieille anglaise outrée parce qu’on se moquait d’elle à défaut de pouvoir l’étrangler! Je vous laisse noter la différence de salissement d’avec Malice.

Au secours! L’état de saleté de ses oreilles! On dirait de la boue mais ce n’est pas de la boue. Cela aurait été trop beau. C’est du fumier. Autrement dit de LA MERDE!

Le dos n’est guère plus propre. Seule la queue semble avoir miraculeusement échappé à la bouse.

Jocaste dans la baignoire entre deux shampoings, un brin contrariée par le lavage parce que naturellement madame quatre pattes aurait préféré continuer à empester le fumier!

Ma chienne prenant son air traumatisé parce qu’on l’oblige à prendre un bain!

Jocaste durant l’un des nombreux rinçages. Je vous laisse apprécier la couleur de l’eau sgreugneugneu!

Jocaste propre mais éreintée par toutes les émotions du bain, dormant comme une souche! Ciel! Que c’est beau une vie de chien!