Emouvante soirée ChristopheTarkos hier soir à la librairie
Le Divan, à Paris, à l’occasion de la sortie du premier volume de ses œuvres chez
P.O.L. La soirée tournait autour d’un film réalisé par David Christoffel et a
été introduite par Valérie Tarkos, la femme de Christophe, qui a pris en charge
l’œuvre de son mari. Elle raconte comment Paul Otchakovsky-Laurens, très tôt,
lui a dit être prêt à prendre en charge une édition des œuvres de son mari et
comment elle a choisi de commencer non par des inédits mais par la réédition d’une
série de textes devenus introuvables. Lesquels ont été complétés de notes et d’entretiens,
l’ensemble ne cherchant toutefois pas à constituer une édition savante. Le deuxième
volume (il y en aura trois en tout pour cette édition en plus des quatre déjà
publiés par P.O.L*) qui portera sur le travail oral et les performances du
poète est déjà en cours d’élaboration. Valérie Tarkos a tenu à remercier en
particulier Christian Prigent, présent dans la salle, pour le soutien qu’il a
toujours apporté à son mari et pour la préface qu’il donne à ce premier volume
(intitulée « Sokrat à Patmo »). Puis a été projetée une vidéo d’une
vingtaine de minutes réalisée par David Christoffel sur un scénario de Katalin
Molnar et Valérie Tarkos, vidéo proposant des extraits de lectures et
improvisations de Christophe Tarkos, ainsi que des extraits
du spectacle Le Cri
de l’Oie de Thierry Poquet et de divers textes lus par Valérie Philippin. On se
souviendra en particulier de deux temps forts du film : l’ouverture avec
la voix off de Christophe Tarkos disant posément « la poésie est la chose
la plus importante du monde », puis ce second moment où le mot oui apparaît seul sur une double page
ouverte, puis grandit pour finir par occuper tout l’écran tandis que le poète
parle du oui et du non, ce dernier décrit comme une belle posture poétique n’excluant
pas une certaine complaisance.
Il y avait aussi quelque chose d’émouvant à voir se succéder dans ce même lieu, à une dizaine de jours d’intervalle,
Lucien Suel qui fut un ami très proche du poète qu’il évoque à au moins deux
reprises dans son livre Mort d’un
jardinier et les proches et amis et Christophe Tarkos, rassemblés pour
rendre hommage à l’œuvre et à l’homme, disparu il y a quatre ans, le 30
novembre 2004, à l’âge de 41 ans. Photos ©florence trocmé, au milieu Virginie Tarkos au micro et à droite, Katalina Molnar, en bas de dos, Paul Otchakovsky-Laurens et à droite, Christian Prigent.
*Christophe Tarkos sur le site de son éditeur P.O.L
Ecrits Poétiques, présentation du livre sur le site de l’éditeur
Christophe Tarkos
Ecrits poétiques
432 pages, 20 €