L'autre jour, je me disais : Un feu. C'est bien, un feu. C'est beau, un feu. Dans le soir de l'été. Ou les nuits d'hiver. Pour réchauffer. Ou chauffer. Un feu qui crépite et crapote, illumine le regard et pique parfois les yeux. Il silence. Conduit à la confidence. Réduit la fumée qui brume parfois les hommes. Ô, je ne parle pas ici de ces feux géants qui donnent à la forêt des airs lunaires après le passage des canadairs. Ni de ces feux malades brusqués par quelques fous. Non, je parle d'un feu de terre, d'un feu de cheminée, de branches qui craquent joliment, de flammes jolies, qui dansent et tanguent, s'écartent et s'harranguent, s'en vont et s'en reviennent, entonnant une danse improbable que rougeoient les braises, orangeoient aussi, et que l'on est devant, tout près.